À l’issue de la marche, notre reporter a recueilli les propos de quelques citoyens qui s’expriment…
Drissa Koné, pharmacien chercheur à l’Hôpital du Pont-G
« Une révision inopportune… »
‘’Cette révision n’est pas opportune, vu les crises sécuritaire, économique et sociale que vit le pays. En chef d’Etat responsable, le président de la République aurait dû tout simplement renoncé à cette réforme institutionnelle. Nous nous allons nous battre pour ça, puisse que c’est l’intérêt du Mali et des Maliens qui est en jeu. Le Président de la République n’est pas soucie de ce que les Maliens vivent tous les jours. J’appelle tous les Maliens à sortir massivement pour dire non et non à ce referendum’’.
Soungalo Sanogo, diplômé sans emploi :
«…projet fantoche et destructeur »
‘’Le Président de la République veut détruire le Mali, un pays qui a faim et soif. Au lieu de songer à sortir le peuple de cette situation calamiteuse, IBK ne pense qu’à son pouvoir. Nous ne sommes pas d’accord et nous ne serons jamais d’accord avec ce projet fantoche et destructeur’’.
Mme Diop, Présidente de l’association ‘’N’younmakè’’
«Qu’IBK se rappeler comment Blaise Compaoré est partie par la route…»
‘’Le régime d’IBK doit retirer ce projet, parce qu’il ne rentre pas dans l’intérêt public. La Côte d’Ivoire a eu des problèmes à cause d’une situation similaire. Au Sénégal, le pouvoir a vite fait marche arrière. Ces exemples cités chez nos voisins devraient faire réfléchir notre Président. Aussi, il doit se rappeler comment Blaise Compaoré est partie par la route en Côte d’Ivoire. Je crois qu’IBK n’est pas quelqu’un qui va refuser de renoncer à ce projet. Donc on lui lance un vibrant appel afin qu’il renonce à ce projet pour que le Mali puisse avoir un avenir meilleur. Je demande aux proches du Président de lui dire la vérité en lui demandant tout simplement de retirer ce projet’’.
Kalifa Sall, commerçant
« C’est anticonstitutionnel »
‘’Nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette revision constitutionnelle, puisque c’est anticonstitutionnel. En plus, nous sommes en pleine saison d’hivernage donc pas question pour un cultivateur d’abandonner son champ pour un quelconque vote. Il y a également l’insécurité. Aujourd’hui même (samedi), mon village Bintagoungou a été attaqué par des bandits armés’’.
Propos recueillis par Youssouf Samaké