Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a accepté le report de la tenue du scrutin référendaire sur la révision constitutionnelle suite à l’implication des chefs coutumiers et des chefferies traditionnelles.
Le dénouement heureux de la tension est à l’initiative du Chef de l’Etat, garant de la cohésion sociale. Comme au temps de la guerre des bérets, verts et rouges, revoici les Maliens qui se tiraillent entre pour et contre. En ce moment, nous avons la tendance de ceux qui développent l’argumentaire de la violation de la loi fondamentale. Ce sont les partisans politico associatifs du ‘’ NON’’ au référendum constitutionnel. En face, nous avons la montée en contre-offensive des partisans du ‘’OUI’’.Une ‘’ guerre de tranchées ‘’ latente dont seuls les Maliens ont le secret. Face à cette escalade politico-sociale, sur fond de campagne et de m’as-tu vu, de remise en question des institutions de la République, les légitimités traditionnelles, les chefs religieux, les dépositaires de la tradition, en véritablesgardiens du temple et donc au-dessus de la mêlée, se sont investis. Explorer les voies idoines du dialogue social, prioriser l’unité patriotique par-delà les divergences contextuelles et conjoncturelles, donner la préférence au consensus gage de sagacité, source de paix tel est le format des consultations qui ont permis de rapprocher les positions par l’entremise des chefferies traditionnelles, socle incontournable de notre société.Ainsi donc, le président IBK a accédé aux sollicitations pour que la tension baisse et pour que le calme revienne. Ce souci du locataire de Koulouba résonne comme une victoire sur les décisions de la division, de la déstabilisation sociopolitique à l’œuvre.Savoir écouter est une force de caractère, une qualité. Toutefois, celui qui écoute n’est pas pour autant lié par tout ce qu’il a écouté. Loin s’en faut. Aussitôt connue, la décision est récupérée par les partisans des deux bords et par l’ensemble national. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt.Le Chef de l’Etat ne retire pas le projet de révision constitutionnelle.Il a juste différé le timing. Ce n’est pas tant le référendum qui est querellé par les partisans du non que le moment choisi. Dès lors, il y a un modus vivendi. Le Chef de l’Etat se réserve le temps à sa convenance pour appeler les Maliens aux urnes à se prononcer par voie référendaire sur la révision constitutionnelle. Aussi, la décision du président de la République est à considérer comme une parenthèse en vue de l’apaisement du climat social, d’une accalmie. En tout état de cause, la révision constitutionnelle est un passage obligé, une disposition pertinente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Les Maliens au travers du président de la République, garant de la constitution ne peuvent s’y dérober. Gageons que la sagesse qui a prévalu à la décision du président IBK fasse tache d’huile afin que les Maliens retrouvent ce qui les unit, à savoir l’intérêt supérieur de la nation au détriment des calculs partisans et sordides.
Koladji DIALLO
IBK a de la chance, il a franchit un pas pour le moment. Il a décidé de surseoir à son projet de révision de la Constitution. Que IBK trouve encore le courage de déclarer le retrait pur et simple dudit projet de révision. Sinon il risque de s’exposer à un autre coup de force semblable à mars 2012. Que le Tout Puissant sauve le Mali. IBK va partir mais le Mali va resté. Que cela soit compris de tous.
Koladji Diallo, quand je lis des inepties de ce genre, c’est révoltant.
Les maliens n’ont aucun engagement moral par rapport à l’accord signé en Algérie sans leur accord.
La signature de l’accord devait faire l’objet d’une consultation nationale.
Par contre, vous apatrides, et autres perroquets du même genre, prenez le temps d’expliquer réellement ce qu’implique la mouture actuelle de la modification de la constitution (si pour autant que vous le savez).
L’autonomie, telle écrite actuellement dans la nouvelle version de la constitution que IBK veut faire voter, donne une large autonomie aux régions du nord, allant jusqu’à leur donner la liberté de décider de tout sans l’accord du gouvernement. En fait, c’est juste un piège de la France pour pouvoir traiter directement avec les apatrides de rebelles de la CMA. La France sait qu’il ne faut pas plus que quelques milliers d’euros aux apatrides de la CMA pour accepter l’exploitation à ciel ouvert des ressources de cette partie du territoire malien.
Pourquoi IBK accepte? Il est pieds et poings liés puisque la France le menace avec ses dossiers sales qu’il a laissé dans le passé (comme l’affaire Tomi). Et juste, dans son opinion, pour éviter la honte de ce déballage, il est prêt à sacrifier la Mali.
IBK donne comme argument sa “promesse” faite lors de la signature de l’accord? Et sa “promesse” faite aux maliens pendant la campagne de ramener Kidal dans le giron du Mali?
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