Le Conseil national de la société civile du Mali (CNSC) soutiendra le projet de révision constitutionnelle. L’information a été donnée le week-end dernier par son président Boureima Allaye Touré à la faveur d’un point de presse au siège de l’organisation à Faladié.
Pour ce point de presse, plusieurs responsables des associations et mouvements membres du Conseil national de la société civile ont fait le déplacement. Il s’agit du président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Habib Dakouo, qui avait à ses côtés l’ancien président de la faîtière de la jeunesse malienne, Souleymane Satigui Sidibé. A ceux-ci il faut ajouter la présidente de la Forsat Civile, Aïché Baba Kéïta…Dans leur déclaration liminaire lue par le président du Conseil national de la société civile, le Conseil rappelle que l’heure est venue de nous engager pour la paix dans notre pays et de se mobiliser pour renforcer la démocratie au Mali. “Nous, membres de la Société civile, acteurs majeurs de la stabilité dans notre pays, avons toujours œuvré pour renforcer la cohésion nationale, le vivre ensemble entre toutes les communautés. Aujourd’hui encore, pour consolider l’unité nationale, le processus de transition a atteint une étape décisive à travers l’organisation du référendum constitutionnel le 18 juin prochain. Ce rendez-vous démocratique nous interpelle pour la grandeur de notre pays. C’est pourquoi, je vous invite à vous mobiliser pour un oui massif”, a déclaré Bouréïma Allaye Touré.
Ce projet de Constitution à l’en croire, consacre une avancée majeure dans la construction du Malikura en ce sens qu’il est ancré dans nos valeurs sociétales.
“Le projet de Constitution pour la première fois dans l’histoire du Mali, constitutionnalise la société civile dans sa mission de veille et intègre les légitimités traditionnelles dans la prise de décision à travers le Sénat. Voter Oui pour le projet de Constitution, c’est assurer les bases de la Refondation, c’est créer les conditions pour la réconciliation nationale, c’est répondre aux aspirations profondes des populations meurtries par des années de crises multiples et complexes”, a soutenu le président Bouréïma Allaye Touré.
Selon lui, le temps est venu de sortir le Mali des crises politiques et institutionnelles avec cette nouvelle constitution qui sera soumise au référendum.
“Voter oui, c’est opter pour la stabilité, c’est couronner la lutte pour le changement. Le temps est venu d’agir, le temps est venu de dire Oui, Oui pour la stabilité du Mali, Oui pour la démocratie, oui pour le projet de Constitution, oui pour le Mali”, a conclu le président du CNSC qui, quelques jours après, a été désigné à la tête de la direction de campagne nationale pour le oui. Kassoum Théra
Referendum du 18 juin 2023 :
Le regroupement politique ARP opte pour le oui
Le regroupement politique Action républicaine pour le progrès (ARP) soutiendra le projet de référendum constitutionnel du 18 juin. L’annonce a été faite le lundi 5 juin par le 1er vice-président dudit regroupement, Dr. Modibo Soumaré, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ARP au Quartier du fleuve.
Dans son exposé liminaire, le conférencier, Dr. Modibo Soumaré non moins président du parti Alliance des forces démocratiques (AFP), a rappelé que notre pays se trouve à un moment important de la Transition avec la convocation du collège électorale pour le scrutin référendaire. Selon lui, l’ARP étant membre du Cadre d’échange des partis et regroupement politiques se réjouit de cette convocation car l’un de leur combat majeur est le retour à l’ordre constitutionnel. S’agissant du projet de la nouvelle Constitution, Dr. Soumaré de poursuivre qu’étant membre du Cadre, ils ont été associés à l’élaboration du document à travers leur participation à la commission de la commission de finalisation du projet.
“Au niveau du Cadre, personne ne s’est opposé à la participation de ce regroupement à cette commission. D’ailleurs, nous avons eu un échange avec le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Au cours de cet entretien, nous avons évoqué le sort de nos camarades qui sont à l’extérieur, car notre souci porte aussi sur l’inclusivité lors des élections à venir”, a révélé Dr. Soumaré. A l’en croire, leurs représentants n’ont pas fait de la figuration au sein de cette commission et certaines de leurs préoccupations ont été prises en compte. “Nous sommes aussi convaincus que nos préoccupations qui n’ont pas été prises en compte, le serons le jour où nous aurons le pouvoir car nous allons réviser la Constitution, inclure nos différents points qui ont été mis à la touche”, a fait savoir Dr. Soumaré.
Pour le conférencier le fait pour leur regroupement de soutenir le référendum n’est pas une décision unilatérale mais l’émanation de l’écrasante majorité des partis politiques et mouvements qui composent l’ARP. “A l’unanimité, tous les présidents des partis politiques qui composent l’ARP, nous avons salué la convocation du processus électoral qui déclenche le retour à la normalité. Cependant, s’agissant du sens du vote il y a eu différentes positions car certains d’entre nous ont opté pour le non, d’autres disent qu’ils vont s’abstenir mais à l’écrasante majorité des responsables politiques et mouvements qui composent ce regroupement ont opté pour le oui”, a clarifié Dr. Soumaré. Pour lui, le regroupement ne pouvait que suivre la décision du fait majoritaire. Le conférencier a soutenu qu’il a eu des échanges avec le président Tiéman Coulibaly, président de l’ARP sur la question et qui est selon lui mieux placé pour donner son point de vue.
Pour Dr. Soumaré, il est de temps de sortir du fétichisme des textes par rapport à la Constitution de 1992 que certains trouvent intouchable pour la simple raison qu’elle a été écrite avec le sang des martyrs. “A l’ARP, nous ne sommes pas dans cette logique car la Constitution de 1992 est le fruit du combat de nous tous. A l’époque, j’étais en deuxième année de médecine en tant que membre fondateur de l’AEEM, je participais activement aux manifestations et je pouvais être aussi fauché par les balles. Donc la Constitution de 1992 nous appartient tous”, a clarifié Dr. Soumaré.
Notons que l’ARP, dirigée par l’ex-ministre Tiéman Hubert Coulibaly, est composée d’une vingtaine de partis politiques et de plusieurs associations et mouvement.
Kassoum Théra