Referendum constitutionnel du 18 juin 2023 : La transition va-t- elle réussir là où les présidents démocratiquement élus ont échoué ?

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Aucun président démocratiquement élu, a commencé par Alpha Oumar Konaré jusqu’à feu Ibrahim Boubacar Keïta, en passant par feu Amadou Toumani Touré (ATT), n’ont réussi à réviser la loi fondamentale. Trois  tentatives de révision constitutionnelle infructueuses et la quatrième, qui va au-delà de la révision pour être une nouvelle constitution est en passe de réussir. Après la convocation du collège électoral et l’ouverture de la campagne, le scrutin référendaire a eu lieu ce  18 juin 2023, si l’affluence n’était pas grande dans certains centres de vote le scrutin se déroule sans heurts. Donc cette fois-ci serait la bonne pour doter le pays d’une nouvelle constitution, en dépit de l’opposition de certains.

Lors des Assises nationales de la refondation (ANR), les autorités de la transition  avaient promis aux Maliens une application intégrale des conclusions qui seront issues de la rencontre, c’est en tenant  cette promesse, qu’elles se sont engagées à doter le pays d’une nouvelle constitution.

En effet, parmi les recommandations phares, figure en bonne place la rédaction d’une nouvelle  Constitution, car celle  de 1992, renferme beaucoup  d’insuffisances et de désuétudes. Ainsi pour la réalisation du chantier de la refondation de l’État  et en vue de remédier à toutes les imperfections contenues dans cette dernière les autorités ont décidé de faire une nouvelle.

Tous les présidents de l’ère démocratique  ont essayé de procéder à la révision mais face à la pression populaire, ils furent obligés d’abandonner. Faute de consensus  et par souci d’inclusivité les Présidents Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keita ont renoncé à leur projet de révision. Aujourd’hui le Colonel Assimi Goita est sur le point de remplacer totalement l’ancienne constitution par une nouvelle. Avant de soumettre le projet au vote du peuple à travers un referendum  un long chemin a été parcouru. En effet,  il y a eu d’abord la création d’une Commission de rédaction de la nouvelle Constitution       avec  une méthodologie participative notamment, qui a consisté à aller à la rencontre de tous les  acteurs sociopolitiques,  classe politique, société civile, autorités traditionnelles et coutumières etc. C’est ainsi que pour prendre en compte les préoccupations soulignées par les uns et les autres, préoccupations jugées pertinentes et légitimes qu’une Commission de finalisation a été mise en place.

Malgré cette étape jugée par certains d’inclusive, des voies se sont élevées  pour remettre en cause ce projet. Chacun s’y opposait avec ses arguments. Pour certains, cette révision programmée était illégitime et illégale parce qu’elle ne  relève pas de la compétence d’un pouvoir de transition de procéder à un tel acte,  pour d’autres c’est une stratégie pour les militaires de remettre en cause les acquis de la révolution du 26 mars 1991 pour  s’éterniser au  pouvoir,  les derniers opposants pensent que cette nouvelle constitution sera un blasphème avec le concept de laïcité.

Cependant, malgré toutes ces allégations et autres remontrances, rien n’a pu faire reculer les autorités, décidées et  déterminées à aller jusqu’au bout de leur projet. Les Maliens se sont prononcés sur la nouvelle Constitution, le dimanche 18 juin 2023. Pour rappel, Le vote par anticipation des forces de défense et de sécurité s’est déroulé dans les bureaux de vote sans incidents, le vote a démarré à 8 heures et a été clos à 18 heures.

En définitive, conscient qu’il est impossible, dans une démocratie d’avoir l’unanimité et un consensus large sur toutes les questions d’intérêt national,  en attendant les résultats, dans les heures voir les jours à venir, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que c’est la démocratie malienne qui a simplement gagné.

Assitan DIAKITE

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7 COMMENTAIRES

  1. LE PEUPLE MALIEN, SA JEUNESSE SURTOUT EST DEVANT POUR LE MALI DONT ELLE A BESOIN, QUE LES VIEUX NÉS AU SOUDAN DES FRANÇAIS, LAISSENT LE CHEMIN ET LA PLACE AUX JEUNES QUI EUX N ONT NI L ESPRIT NI LA MORALE COLONISÉS.

    NOUS NE SOMMES NI MUSULMANS NI FRANCOPHONES, IL FAUT LE RETENIR À JAMAIS ET EN PLUS NOUS AVONS NOS RÉFÉRENCES AFRICAINES NOIRES.

  2. Pour moi, la réponse c’est oui puisque les présidents de l’ère démocratique n’étaient pas sincères. Ils ont abusé de la confiance du peuple. Ceci explique la fin tragique de deux d’entre eux. Ils se sont servi de notre cher Mali au lieu de le servir. Toute la réussite d’Assimi et de Choguel résidé dans le fait qu’ils jouent le jeu du peuple.
    Alpha oumar, Att, Ibk auraient du poser des actes intégrant des reformes hardies qui auraient emporté l’adhésion du peuple. Or, ces ex-présidents ont laissé la situation pourrir durant leur mandat pour en fin tenter une hypothétique révision constitutionnelle. Une véritable lutte contre la corruption assortie de reformes sociales audacieuses auraient été suffisantes pour convaincre le peuple. Au vu du laxisme et de la gabegie qui ont caractérisé leur règne, le peuple ne pouvait leur faire confiance pour changer les «règles du jeu».
    Pour ma part, je souhaite une bonne réussite à nos dirigeants actuels.

  3. Diakite Mosso
    attention a votre syntaxe dans le passage:
    Aucun président démocratiquement élu, a commencé par Alpha Oumar Konaré jusqu’à feu Ibrahim Boubacar Keïta, en passant par feu Amadou Toumani Touré (ATT), n’ont réussi à réviser la loi fondamentale.
    ÉCRIRE:
    Aucun président démocratiquement élu, a commencé par Alpha Oumar Konaré jusqu’à feu Ibrahim Boubacar Keïta, en passant par feu Amadou Toumani Touré (ATT), n’ a réussi à réviser la loi fondamentale.
    n´a réussi puisque aucun est au singulier!
    Bonne ecoute!

    • Elle est journaliste chez l’Alternance de Youssouf Sissoko, donc pas de surprise car la médiocrité et la prophétie de malheur sont la regle chez Youssouf!

  4. Diakite muso: ca veut dire tres directement et simplement qu’ Assimi Goita est un leader strategique qui vaut mieux qu’ Alpha Omar Konare, Amadou Toumani Toure et Boua le ventru IBK, tous 3 réunis, voici la verite d’Allah!

    • Kinguiranke pourtant Ibk était université Montpellier France Alpha Konare Varsovie Pologne .

      • Toure S, je suis d’accord avec toi mais souvenons-nous que Boua le ventru IBK a ete le Premier Ministre d’Alpha Omar Konare et tous 2 ont contribue a la creation des premiers fonctionnaires milliardaires au Mali! Ils ont cree la kleptocratie a la place de la democratie au Mali, kleptocratie qu’Assimi et son equipe travaillent pour en finir!

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