Référendum constitutionnel au Mali: La victoire des forces du changement sur le mouvement démocratique ?

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Dimanche 18 juin 2023 les maliens étaient appelés aux urnes pour voter par un oui ou par non pour valider ou invalider le projet de la nouvelle constitution. Ce scrutin référendaire s’est déroulé sur l’ensemble du territoire national à l’exception de Kidal et Aguel-Hoc. Si le oui l’emporte, le Mali basculera dans la IVème République. Ce qui sera une victoire éclatante des Forces du changement chapeauté par Dr Choguel K. Maiga sur le Mouvement démocratique de 1991 qui ont fait appel aux forces d’occupations étrangères (MINUSMA, Barkhane) en 2013 mais chassées cette année par les colonels au pouvoir. Reportage…  

Après le référendum de juin 1974, celui du 25 février 1992, les maliens ont voté hier après 31 ans pour  changer la constitution de 1992. Cela après plusieurs tentatives de révision constitutionnelle, soldées par un échec par les différents régimes successifs du président de la République, Alpha Oumar Konaré à IBK. Et l’histoire retiendra que tous les référendums constitutionnels au Mali ont été opérés par des régimes militaires. En 1974 par le CMLN du Général Moussa Traoré ; en 1992 par le CTSP du Général ATT et le CNSP du colonel Assimi Goita en 2023. La tenue de ce scrutin référendaire est une victoire des forces du changement et des militaires sur le mouvement démocratique.

Les maliens ont voté dans le calme !

Les maliens ont voté dans le calme. C’est dans le bureau numéro 6 du groupe scolaire Amadou Aya Sanogo de Kati, que le Président de la transition le colonel Assimi Goita a accompli son devoir citoyen. Avec ce vote une nouvelle page de notre histoire s’ouvre.

Quant au  Premier ministre, Dr Choguel K. Maiga a voté à l’Institut Sacré Cœur de Baco Djicoroni ACI dans le bureau n°17. Le Premier ministre s’est dit fier d’avoir accompli son devoir citoyen. Choguel Kokalla Maïga invite toute la population à se rendre aux urnes pour s’exprimer convaincu par ailleurs que le OUI massif va l’emporter. Le Chef du gouvernement n’a pas manqué de rappeler le sens de ce vote. Ce vote a souligné le Premier ministre est la traduction d’une forte recommandation des Assises Nationales de la Refondation. Pour le MALIKURA, les Assises ont recommandé une nouvelle Constitution. Les Autorités de la Transition sous la conduite du Colonel Assimi GOÏTA se sont engagées à mettre en œuvre celles qui relèvent de la Transition. Au nombre des aspirations des ANR se trouvent la lutte contre la corruption et l’impunité, la soif de justice et surtout les réformes politiques et institutionnelles. Le Référendum du 18 juin s’inscrit dans cet esprit d’où son importance historique salué par le Premier ministre. Déjà l’affluence constatée indique une participation à hauteur d’attente.

Kidal n’a pas voté….

Par ailleurs dans les grandes villes à l’intérieur du pays et au niveau des ambassades les opérations se sont bien déroulées à part quelques incidents signalés ça et là. Notamment dans l’organisation matérielle du scrutin et les zones non contrôlées par l’armée et l’administration.

Selon nos sources dans  la région de Tombouctou, à Gourma Rharous (Rharous ville) les bureaux de vote sont ouverts dans le calme.   L’inquiétude de certains présidents de bureaux de vote ont refusé de sortir pour  se rendre dans les villages limitrophes tels que Benguel, Foutourou, Tin-tadeni et Djiri pour des raisons d’insécurités.  A en croire les mêmes sources, les communes de Bambara-Maoundé et  de GOSSI voteront, tout a été mis en place.

Dans la Région de GAO, tout était mis en place pour les votes  sauf les zones reculées.

A Ménaka   les populations ont voté.   Mais à Kidal il n’y a pas  eu de vote. « Nous sommes 7h 52 aucun bureau de vote n’est ouvert, ni dans la ville, ni dans les autres cercles de la région.  Par  ailleurs à Aguel-hoc des vives tensions entre la population et la MINUSMA . Une manifestation se passe à l’instant devant le camp de la MINUSMA qui veut faire sortir les urnes pour la ville, enfin que les citoyens qui veulent voter, vote. » nous,  confie notre source.

Si ce référendum passe, le président de la transition promulguera dans les jours à venir la nouvelle constitution et notre pays basculera dans une nouvelle République.

Aliou Badara Diarra  

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