Referendum constitutionnel : Abandonner la “thèse de l’abandon”?

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Le référendum pour adoption de la nouvelle Constitution aura-t-elle lieu ou pas? Le pouvoir du Col Assimi Goïta tient dur au projet et appelle désormais à abandonner les appels à…l’abandon.

Le pouvoir de Transition et ses fidèles soutiens excluent désormais toute possibilité d’abandonner le processus référendaire en vue. Dr Amadou Albert Maïga, le 1er Secrétaire parlementaire du Conseil National de Transition (CNT) en donnait l’écho, la semaine dernière. Interrogé par un journaliste sur l’obstination à aller aux urnes autour de ce projet de Constitution, alors que des appels à l’abandonner se font insistants, le jeune universitaire a été clair. Pourquoi certains veulent qu’on abandonne, simplement parce qu’ils n’y trouvent pas leurs intérêts. Je pense qu’on ne peut pas s’entendre avec ceux qui nous demandent d’abandonner, car le peuple malien est attaché à cette réforme”, a-t-il assuré. Avant d’ajouter que si les détracteurs aussi parlent au nom du peuple, ils doivent accepter battre campagne pour le nom et “on verra qui l’emportera entre le oui et le non”.

Pour ce membre influent du CNT que l’on dit très proche du président de l’organe parlementaire de cette Transition, le Col Malick Diaw, il faut désormais clairement opposer une fin de non-recevoir à ceux qui plaident pour que le processus référendaire soit abandonné.

Avant lui, le ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le Col Abdoulaye Maïga disait par rapport à cette polémique de l’abandon ou de la tenue du référendum, qu’il est “un ministre, qui doit travailler pour l’atteinte des objectifs assignés à la Transition”. Parmi ceux-ci, il y a le référendum constitutionnel pour doter le Mali d’une nouvelle Constitution.

Rappelons que des partis politiques et des organisations de la société civile, dont des religieux expriment leur désaccord sur le processus. Pour les uns, le texte comportement des lacunes (telle la question de la laïcité) et, pour d’autres, du point de vue de la forme comme du fond, les conditions ne sont pas réunies pour aller à une nouvelle Loi fondamentale.

Bruno D SEGBEDJI

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