Le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (REFAMP) et le Cadre de Concertation des Femmes des Partis Politiques ont initié une rencontre avec la presse le samedi 02 octobre 2010 à la Maison de la Presse. Il s’agissait pour ces femmes de mettre les hommes de média au devant d’une lutte qu’elles entendent mener pour obtenir la parité hommes/femmes en ce qui concerne les postes de responsabilité dans l’administration. La conférence était animée par Mme Bintou Sanankoua, secrétaire générale du REFAMP-Mali et Mme Korotoumou Théra du CCFP.
Selon les conférencières, l’égalité entre les hommes et les femmes contenue dans notre loi fondamentale, n’existe que sur du papier et cela depuis 50 ans.
En 50 ans, d’indépendance, le Mali a réalisé des avancées significatives sur le plan politique mais force est de reconnaître qu’en matière de représentativité des femmes au sein des différentes institutions de la République , le constat est accablant. Il apparaît nette que les femmes sont sous représentées selon une analyse de la situation en 2009, malgré l’égalité prônée par toutes les Constitutions.
Exemple : au niveau de l’Assemblée Nationale, les femmes ne représentent que 10% ; au niveau de l’administration publique, elles représentent 13% et quand aux secrétaires généraux des ministères, elles ne sont que 1%.
Autres chiffres, au niveau de l’éducation nationale, elles sont 7% ; sur 42 proviseurs, il n’y a que 2 femmes et sur 70 directeurs de cap, elles ne sont que 4 femmes.
Face à cette situation, les femmes estiment qu’il faut changer la perception des femmes dans notre pays et prôner l’égalité des chances entre hommes et femmes.
C’est pourquoi, après une journée d’échange avec toutes les associations de la société civile, il a été décidé d’élaborer un projet de « Lobbying/Plaidoyer pour l’adoption de mesures législatives et réglementaires favorisant la participation de la femme à la vie publique et politique ».
Pour atteindre cet objectif, le REFAMP-Mali, qui milite pour la promotion des femmes depuis sa création en mai 1996, veut profiter du projet de reformes politiques pour la consolidation de la démocratie au Mali, élaboré par la Commission Daba , pour initier la parité homme/femme dans la prochaine Constitution. Car L’heure n’est plus au système de quota mais à la parité, a déclaré les conférencières.
Daouda KONATE