Réduction de la mortalité maternelle et infantile : La campagne « tous et chacun » associe les leaders religieux

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La campagne « Tous et chacun » a pour objectif de mobiliser en faveur d’une réduction rapide et durable de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Depuis le lancement de la campagne en octobre dernier dans notre pays, les initiateurs ont organisé une série de rencontres afin d’informer et sensibiliser les décideurs et autres acteurs de développement. Après la journée de sensibilisation et d’information organisée à l’intention des députés, c’était au tour des membres du Haut conseil islamique d’être édifiés mercredi sur ladite campagne. La journée s’est ainsi employée à partager et échanger sur les objectifs et les résultats attendus de la campagne « Tous et chacun » sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Malgré tous les efforts consentis par notre pays et ses différents partenaires (UNICEF, Save the Children et World Vision, notamment), il reste beaucoup à faire pour atteindre en 2015, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 4, 5 et 6 consacrés la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. C’est dans ce contexte que plusieurs acteurs au niveau international ont initié la campagne « Tous et chacun » sur la santé maternelle, néonatale et infantile en vue d’accompagner les efforts de 21 pays pour atteindre les OMD. Le président du Haut conseil islamique a jugé que la problématique de la mortalité maternelle, néonatale et infantile « nous interpelle non seulement en tant que leaders religieux et autorités morale mais aussi en tant que mari, père de famille et citoyen malien ».

Et Mahmoud Dicko de poursuivre : « l’islam est une religion universelle qui traite toutes les questions liées à l’homme. Et la question de la santé et de la reproduction ne constitue pas une exception en la matière. La sacralité de la vie est affirmée dans les versets coraniques et les hadiths. Certes, ceux-ci publient qu’il n’y a qu’Allah pour donner et ôter la vie quand et où il veut. Mais Allah a aussi décrété des règles et des pratiques à observer pour parvenir à des conditions d’une vie décente », a souligné le chef religieux. Selon des statistiques, chaque année plus de 30 000 nouveaux nés et 3 500 femmes meurent pendant ou juste après l’accouchement dans notre pays. Soit par négligence, par ignorance ou par manque de médicaments.

Le Mali est ainsi classé parmi les pays dont les progrès sont insuffisants en matière de santé maternelle, néonatale et infantile, a constaté le président du HCI. « Les responsabilités des causes de ces chiffres élevés sont partagées et la tendance n’est pas irréversible. C’est pourquoi l’initiative de Save the Children et ses partenaires en collaboration avec le ministère de la Santé d’associer le monde musulman à la recherche de solutions à cette question de santé publique à travers le programme « Tous et Chacun », est salutaire », a jugé Mahmoud Dicko en précisant cependant que l’implication des religieux reste subordonnée au respect des prescriptions de la religion dans l’élaboration des solutions à apporter aux problèmes posés. Pour le Dr Binta Kéïta qui représentait la direction nationale de la Santé, l’engagement des leaders religieux est fondamental dans lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Cet engagement peut se faire sous plusieurs formes comme les prières, les messages particuliers adressés au grand public sur les bonnes pratiques à adopter, les actions de plaidoyer de lobbying auprès des autorités nationales et des partenaires au développement.

Fatoumata NAFO

 

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