En une année, la fondation « Salif Kéïta » a enregistré trois cas d’attaques contre des enfants albinos au Mali : courant l’année passée, des inconnus ont pris de force un enfant de 2 ans des mains de sa mère Sali Sidibé, en mars dernier, Wassa Founé Coulibaly, une petite fille âgée d’à peine 7 ans, a été enlevée à M’Pessoba et le jeune Kamité, âgé de 13 ans, a échappé à une tentative d’enlèvement grâce à la vigilance de sa mère.
« On entendait ces genres d’attaques dans les autres pays mais pas au Mali. Depuis un an à peu près, on est témoin de ces genres d’attaques au Mali. On ne peut pas laisser ces attaques se propager davantage. Il faut donc alerter la population. On est inquiet depuis que ces attaques ont commencé. Laissez les enfants albinos en paix. Laissez les albinos en paix. C’est des êtres humains comme vous », c’est le cri de cœur lancé par Nantenin Kéïta, la présidente de la fondation Salif Kéïta lors d’une conférence de presse qu’elle animait le 6 janvier dernier au siège de sa fondation sis à Boulkassombougou.
A l’approche des élections présidentielles au Mali, Nantenin Kéïta demande « aux albinos et à leurs familles de faire très attention ». Elle a aussi rappelé que les principales missions de sa fondation, qui enregistre aujourd’hui plus de 1000 albinos, sont entre autres : la distribution des crèmes solaires pour que les albinos puissent se protéger du soleil, la facilitation de l’accès aux soins et à la scolarité, le soutien moral…