Reconstruction du marché rose de Bamako : Le coût total s’élève à plus de 37 milliards de F CFA pour une durée de 24 mois

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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita lors de la pose de la première pierre

En marge de la célébration de la fête d’Indépendance de notre pays, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a posé la première pierre du chantier de reconstruction du nouveau Marché Rose ultramoderne. La cérémonie qui a eu lieu en plein cœur du grand marché a enregistré autour du président de la République, le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, les membres du gouvernement, les présidents des institutions de la République, les représentants du corps diplomatique et des organisations internationales accrédités dans notre pays.

A l’occasion, le monde des affaires du Mali s’est fortement mobilisé autour du président de la Chambre de commerce et d’industrie, Youssouf Bathily. Occupants du marché, populations riveraines avaient envahies le lieu pour être, disent-ils, des témoins privilégiés d’une cérémonie qu’ils qualifient de « rendez-vous du grand marché de Bamako avec l’histoire ».

Dans son intervention, le président du comité de gestion du Grand marché de Bamako, Gaoussou Coulibaly dit Djéri rappellera que le Marché rose de la capitale était une des fiertés de la ville après l’indépendance du Mali. « Il faisait partie des lieux les plus fréquentés et les plus animés de la ville de Bamako avec son style de construction inspiré de l’architecture néo-soudanaise. Vendeurs, acheteurs et visiteurs s’y retrouvaient chaque jour et on y trouvait toutes sortes de marchandises et de variétés locales et importées. Ainsi, le feu en détruisant ce marché dans la nuit du jeudi 20 mars, a mis à néant la vie de milliers de commerçants qui l’exploitaient et de ces milliers de familles qui se retrouvaient du jour au lendemain sans moyens d’existence et dans la plus grande précarité », a-t-il rappelé tout en rendant grâce à Dieu pour le lancement de la reconstruction.

Le maire du district, Adama Sangaré, rappellera que le Marché rose était un joyau architectural dont les images ont été immortalisées sur des documents officiels de notre pays notamment le passeport, les timbres, etc. « C’est en perdant progressivement le contrôle de ce haut lieu de la vie de Bamako, le cœur de l’activité économique, que nous avons perdu le contrôle de la ville, qui a elle aussi perdu et son âme et son charme d’antan. En décidant de reprendre le contrôle du Marché rose, vous redonnez à la ville historique de Bamako son lustre d’antan », a développé l’édile de la capitale.

Il indiquera que ce projet de reconstruction du Marché rose ainsi qu’un marché de légumes va nécessiter un investissement de 37,8 milliards de FCFA entièrement financés par l’entreprise PACRAY, acquéreur du marché. Et les travaux dureront 24 mois. « Ce chantier offrira des milliers d’emplois aux jeunes de la capitale. Ensuite, le Marché rose rénové sera une niche incroyable d’emplois et l’activité commerciale sortira de l’informel pour évoluer dans un cadre formel. Le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alassane Ag Moussa qui a désormais la charge des collectivités, donc des marchés, indiquera que le projet est de loin le plus important jamais initié par une collectivité de notre pays. Il a ainsi invité la Société PACRAY à faire en sorte que le projet comble les attentes légitimes des bénéficiaires.

Ainsi dans un exposé très succinct, le représentant de PACRAY indiquera que le nouveau marché rose de Bamako sera bâti sur une superficie totale au sol de 6217, 99 m2, dont 4967,61 m2 pour le marché rose et 1250,38m2 pour les halles aux légumes. La construction sera répartie en trois compartiments : le Marché rose, les Halles aux légumes et un tunnel reliant les deux infrastructures. « Et le Marché rose proprement dit comprendra un sous-sol, un rez-de-chaussée et six étages comprenant 2607 magasins, 48 kiosques, 7 banques, 10 bureaux, une infirmerie, un poste de police, un poste des sapeurs-pompiers, une grande salle de réunion et un espace de restauration et 21 postes de gardes et de sécurités », a-t-il développé.

Tandis que les Halles aux légumes comprendront un parking de 500 motos et 2 locaux techniques, le rez-de-chaussée et trois étapes comprenant 132 boucheries, 950 stands pour légumes, 3 chambres froides pour la conservation, 4 postes de sécurité, 3 laboratoires de contrôle qualité, 4 dépôts de réserve, un bloc de toilettes.

Les deux infrastructures seront reliées par un tunnel comprenant 39 magasins, une grande salle de prière, entre autres.

Mamadou DOLO

                                                                                                                              dolo@journalinfosept.com

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