Le représentant de Wild Foundation au Mali et ses partenaires ont animé une conférence de presse jeudi 10 juillet 2014 à la Maison de la presse pour la présentation du rapport intitulé : « Réconciliation et reconstruction post conflit dans le Gourma malien ».
Cette présentation a été faite par des experts : Nomba GANAME, Représentant Wild Foundation Mali, Colonel Timbo Zoumana, Directeur national adjoint des Eaux et Forêts, Dr. Suzan CANNET, Directrice du Projet pour les Eléphants du Mali. On y notait la présence du capitaine Moussa Sidibé, chargé des études et statistiques et point focal dudit projet à la DNEF et Mme Cissé Nana Aïcha, chargée de mission au ministère de la Décentralisation et de la Ville.
A la lumière du rapport, l’accent a été mis sur les mesures nécessaires pour la résilience de la société et de l’environnement. En cela, on a analysé des données tirées des entrevues avec les populations locales sur leurs motivations. S’y ajoutent les résultats d’un atelier national de trois jours ayant pour objectif de tracer les voies à suivre. Il s’agissait de réfléchir sur comment gérer la réconciliation, la reconstruction, le retour des refugiés, et le développement, sans rallumer les tensions ou semer les graines de problèmes futurs qui seraient difficiles à contrôler.
Tenue du 21 au 23 mai 2013 au CICB, cette importante activité a été organisée conjointement par le Projet pour les Eléphants du Mali, le ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire ; le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement.
Sur la base des principales conclusions, le Colonel Timbo a estimé que la réconciliation post-conflit, l’aide humanitaire et la reconstruction doivent impliquer les communautés locales dès le début. En plus, ils insistent sur la nécessité de réparer le tissu social qui est une condition préalable pour assurer la durabilité sociale, économique et environnementale des initiatives d’aide et de reconstruction dans la région du Gourma au Mali.
Concernant l’étude des motivations individuelles pour quitter ou rester, Nomba GANAME a insisté sur la nécessité de catégoriser les personnes. On a noté, entre autres, les gens qui sont restés, malgré la violence et l’insécurité ; ceux qui ont fui par crainte de représailles en raison de la couleur de leur peau ou des liens avec le pouvoir central ; ceux qui gèrent les risques par la recherche opportuniste de statut de refugié.
Par ailleurs, Dr. Suzan CANNET a souligné l’importance du Projet pour les Eléphants du Mali, un facteur de cohésion sociale et vivre ensemble dans le Gourma. Pour elle, il y a un lien étroit entre la protection des Eléphants, la réconciliation, la cohésion sociale, la reconstruction et l’environnement.
Enfin, les conférenciers ont reconnu le rôle de la presse dans le processus de réconciliation ainsi que la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la nation et des partenaires au développement dans la reconstruction post conflit. En effet, ils ont promis d’impliquer les médias dans les activités en vue.
Mahamane Maïga
