Le séminaire vise, selon les organisateurs, à rassembler les acteurs de la réconciliation nationale afin de les consulter et contribuer aux travaux de la Commission Verité, Justice et Réconciliation dans ses objectifs, ses méthodes de travail et son impact. Dans son discours de bienvenue, le président de l’AMDH Me Moctar Mariko a déclaré que la crise a profondément remis en cause les acquis fondamentaux du Mali en matière de protection et de défense des droits humains. « Je demeure convaincu que les mécanismes de réconciliation nationale vont nécessairement s’appuyer sur la parole de toute les victimes et garantir leur droit à la justice, à la verité et à la réparation pour sortie de crise définitive », a-t-il expliqué. Pour sa part, la présidente d’honneur de la FIDH, Souhayr Belhassen a dit que la question de la justice dans le processus de réconciliations est souvent délicate et pourtant essentielle.
« La quête de la vérité est l’objectif premier d’un processus de réconciliation. Comment se réconcilier ?comment tourner la page quand celle-ci n’a pas été lue ? », s’interroge-t-elle. Le premier ministre Moussa Mara, dans son discours d’ouverture, a expliqué que face à la situation difficile du pays, la protection des droits humains, la lutte contre l’impunité et le renforcement de l’état de droit sont des conditions essentielles de la paix et de la réconciliation au Mali. Ainsi, poursuit-t-il, le Mali a saisi la cour pénale internationale depuis juillet 2012 des crimes de sa compétence commis au Mali afin qu’elle ouvre une enquête sur la situation et engage éventuellement des poursuites contre leurs auteurs. Pourtant, insistera le premier ministre, tout nécessaire que la justice soit, elle ne pourra pas régler à elle seule les causes profondes de la crise présente et celles du passé.
Madiassa Kaba Diakité
Quelle justice tu parles
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