À 52 ans, Ahmed Sangaré a fait 43 jours de marche pour porter des messages forts, allant dans le sens de la paix et de la réconciliation nationale. Une marche qui a commencé à Bamako le 27 mars 2017 pour s’achever à Dakar, au Sénégal, soit 1282 km. Et cela, dans la détermination et avec l’amour de sa patrie.
Le ministère de la Réconciliation nationale a organisé une cérémonie de restitution de la marche entreprise par Ahmed Sangaré au nom de la paix et de la réconciliation nationale. C’était dans la salle de conférence de son département.
Cette marche a commencé le 27 mars 2017. Une date symbolique de l’histoire récente du Mali, car c’est l’anniversaire de la Flamme de la paix, organisée un 27 mars 1997, à Tombouctou.
Ahmed Sangaré, ce «grand fils du Mali», a décidé de parcourir les plaines, monts et vallées, bravant les difficultés de toute nature, pour véhiculer le message de réconciliation et de l’amitié… Il a parcouru le trajet Bamako-Dakar, soit 1 282 km, pour mobiliser les Maliens et les Sénégalais en faveur de la paix et les inviter à s’engager pour la construction et la réconciliation nationale.
Tout au long de son trajet, le marcheur a véhiculé trois messages qui ont trait à la paix et la réconciliation, la cohésion et l’unité dans la diversité. «Peuple sénégalais, le Mali vous remercie pour votre soutien» et, enfin, «le Sénégal et le Mali, même combat pour la paix et la stabilité» sont des messages qu’il portait.
Pour ce citoyen engagé pour la paix, ce sacrifice est fait pour l’amour du Mali. Il a témoigné de la fraternité dont il a bénéficié tout au long du trajet. Fraternité qui est, selon lui, le symbole du patrimoine culturel entre toutes les ethnies du Mali. Pour lui, le problème que le Mali traverse n’est pas une question de personne. «Il nous faut nous réconcilier. Je suis prêt à aller à Kidal pour mourir afin que la paix revienne dans notre pays», a ajouté le héros du jour.
Pour le cabinet du ministre de la Réconciliation nationale, Ahmed Sangaré est un exemple pour les jeunes. Son geste patriotique doit amener chacun à comprendre que la paix passe par la réconciliation nationale.
«Je suis convaincu que son message a été reçu par les populations. En témoigne l’accueil chaleureux et enthousiaste enregistré dans les villages et villes sur le trajet», a déclaré le chef de cabinet, Colonel Moussa Z. Maïga. Il a exhorté tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur à s’engager maintenant et pour toujours en faveur de l’unité de la nation et la reconstruction du Mali.
Cet acte de M. Sangaré doit inspirer les vrais patriotes du Mali à poser des actes concrets pour le retour sans condition et sans délai de la paix dans notre pays. Et que tous les fils et filles puissent, dans un élan de fraternité, se réconcilier à jamais !
Boncane Maïga
La Preuve