L’édition 2014 du Festival Maouloud de la Communauté musulmane des soufis du Mali (CMS-Mali) se tient au moment où notre pays sort de plusieurs mois de crise politico-sécuritaire. Le guide spirituel des soufis, Cheick Soufi Bilal Diallo, a saisi l’occasion pour demander aux politiques d’entreprendre “des actions concrètes afin de gagner le pari de la réconciliation nationale et de donner à la religion sa place de facteur de la cohésion sociale”.
Le coup d’envoi des festivités de la 6e édition FMCMS-Mali a été donné lundi soir au stade Omnisports Modibo Keita de Bamako sous la présidence du grand guide spirituel des soufis, Cheick Soufi Bilal Diallo.
A la loge officielle, on notait la présence du ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale, chargé des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara, et de nombreuses délégations de la sous-région et d’Europe avec une prime à la Côte d’ivoire, l’invité d’honneur de cette édition 2014 du FMCMS-Mali, qui a envoyé la plus forte délégation.
Evénement majeur pour les disciples du courant soufi, le FMCMS-Mali s’est imposé au fil des années pour devenir la rencontre africaine la plus importance autour de l’islam. Facteur de la cohésion sociale, ce festival draine les milliers de participants.
Ce qui fera dire au président de la Communauté musulmane des soufis du Mali, Kalif Sadio, que le Maouloud est aussi le rendez-vous de l’amitié et de la fraternité vécue entre les peuples d’horizons divers. “Le festival nous permet de vivre les moments à la fois sensationnels, fructueux et inoubliables”, a-t-il déclaré.
Pour l’édition 2014, le thème retenu est la paix et de la tolérance. Pour le président, ce choix n’est nullement fortuit. Il vise, selon lui, à engager la réflexion afin de donner à la religion musulmane tous les espaces qu’elle revendique en toute légitimité.
“Face à de nombreuses accusations sur la religion musulmane, il nous revient de fédérer les actions pour changer l’image de l’islam. Et nous allons mettre à profit les compétitions sportives, les kermesses, les conférences-débats pour l’atteinte de ces objectifs”, a-t-il expliqué.
Et au guide spirituel de la CMS-Mali, Cheick Soufi Bilal Diallo de préciser que l’islam n’est pas seulement la mosquée et les lieux de funérailles. “C’est autour des valeurs de la paix et de la cohésion que la religion a un sens. Et elle devient la vision du prophète Mohammed (PSL). Il était un homme très tolérant. Le soufisme est un courant qui vise à atteindre ses objectifs, en neutralisant le moi pour que vive le soi”, a schématisé le guide spirituel Cheick Soufi Bilal.
Le guide des soufis a aussi appelé les politiques à entreprendre des actions concrètes afin de gagner le pari de la réconciliation nationale et de donner à la religion sa place de facteur de la cohésion sociale.
La clôture du festival est prévue le 19 janvier prochain au stade Omnisports Modibo Kéita.
Ibrahim Sogoba
Le guide spirituel des soufis, Cheick Soufi Bilal Diallo
Laissez la politique aux politiciens et occupez-vous de la religion. Si vous avez été formés en religion, ce n’est pas la science politique.C’est triste que certains n’ont tiré aucune leçon de la page noire ressente de notre pays écrit par les fous de dieu.
merci immam
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