Le Forum des femmes actives pour les objectifs de développement durable et l’émergence (FAODE Mali) est un regroupement de femmes toute tendance confondue, associations, réseaux, ONG, partis politiques, organisations féminines, conseil national des jeunes. Depuis la mise en place de l’antenne du Mali, les femmes et jeunes qui composent ce regroupement travaillent nuit et jour pour le bien-être de la population en générale et celui des jeunes et des femmes en particulier. Ils interviennent sur différentes commissions thématiques dont la commission paix et sécurité, la santé et l’éducation, l’eau et l’assainissement etc. Dans le but d’apporter leur contribution pour la paix, un atelier de formation des formateurs a été initié par le FAODE sous le thème « Paix et réconciliation nationale ». C’était le vendredi 19 février 2021 au ministère de la Réconciliation nationale sous la présidence du ministre de tutelle, le Colonel-major Ismaël Wagué.
C’est dans une salle de conférence bondée de femmes engagées pour la cause de la paix et de la réconciliation nationale que l’atelier de formation des formatrices sous la thématique « Paix et réconciliation nationale » s’est ouvert devant un ministre visiblement heureux pour cette initiative. Souhaitant la bienvenue aux nombreuses femmes participantes à cet atelier, la présidente du FAODE Mali, madame Ina Mariam Koïta a, dans ses premiers mots, signalé « l’impérieuse nécessité pour l’ensemble des femmes et des jeunes de toutes les sensibilités de s’impliquer pour la recherche des solutions aux conflits sur toute l’étendue nationale. » Selon la présidente du FAODE, cette formation des formatrices sur la paix et la réconciliation nationale tourne autour des objectifs suivants : arrêter les hostilités entre les fils d’un même pays, favoriser le retour de la paix et la confiance entre les Maliens, faciliter le retour des déplacés, favoriser l’insertion économique des femmes et des jeunes. Au terme de cette formation, le FAODE prévoit une rencontre avec des groupes cibles que sont les victimes, les déplacés, les leaders religieux et coutumiers, les leaders communautaires et les organisations de la société civile. Ces derniers seront mis à profit pour renforcer les actions entreprises par le FAODE dans sa quête de recherche de solutions pour un Mali apaisé. Soutenant cette démarche patriotique du FAODE, le département de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille a salué la tenue de cet atelier. Au nom du ministre de la promotion de la femme, Mme Coulibaly Korotoumou Traoré a rappelé la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation signé le vendredi 15 mai 2015 à Bamako. Malgré cette signature, dit-elle, cette crise connaît toujours des conséquences avec des attaques terroristes meurtrières, les déplacements massifs des individus vers l’intérieur et l’extérieur du pays, la destruction des services sociaux de base, un conflit inter communautaire au centre. C’est face à ce constat désastreux que la représentante du ministre de la promotion de la femme a jugé utile cette formation des formatrices sur la paix et la réconciliation nationale. « Cette formation permettra aux femmes d’intervenir de façon bénévole auprès des communautés pour panser leur plaie et soulager leur peine, cela, en complémentarité aux efforts du Gouvernement dans le domaine de la prévention et de la gestion des conflits », a-t-elle indiqué.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre de la Réconciliation nationale, Colonel-major Ismaël Wagué, a aussi rappelé le rôle important que jouent les femmes dans le processus de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix en particulier. Pour le ministre Wagué, cet atelier illustre parfaitement l’engagement du FAODE pour la recherche d’une paix durable et d’un développement socio économique au Mali. « Nous estimons que cet atelier de formation servira à coup sûr à mieux accroître la participation des femmes à tous les niveaux de la vie de la nation. Les femmes du FAODE sauront relever les défis par leur initiative. La réconciliation nationale et la cohésion sont aujourd’hui des moments de fortes interpellations de notre communauté », a déclaré le colonel major Ismael Wagué.
Sidiki Dembélé