Lors de la deuxième conférence nationale du parti Yelema (Le changement), tenue à Ségou en début de ce mois, l’Enseignant chercheur et journaliste, Fousseyni Maïga a fait un exposé sur la réconciliation nationale. Dans ses explications, le conférencier a laissé entendre que sans la justice, la réconciliation nationale est quasiment impossible.
La loi portant création de la commission vérité, justice et réconciliation sera adoptée le 27 février par l’Assemblée nationale. L’adoption de cette loi permettra aux commissaires de s’attaquer à fond au dialogue intercommunautaire. Mais avant, les uns et les autres semblent prendre conscience de la nécessité d’une vraie réconciliation nationale. Pour apporter sa pierre à ce grand chantier national, Fousseyni Maïga a fait savoir à la faveur d’une conférence qu’il a animé, que la réussite de cette mission assignée à la Commission vérité, justice et réconciliation est un processus global incluant des instruments clés tels que la justice, la vérité, la cicatrisation et la réparation des préjudices afin d’assurer la transition d’un passé divisé à un avenir commun.
Avant d’ajouter que la justice, dans un processus de réconciliation, peut avoir de nombreux visages. Elle peut être punitive et basée sur l’accusation. Elle peut être restauratrice et basée sur la médiation. Et de poursuivre que si les commissions de vérité produisent une justice historique, les politiques de réparation visent une justice compensatoire. Le conférencier a fait savoir que les avantages de la justice punitive sont : la réduction des risques de vengeance privée, la lutte contre l’impunité et la dissuasion des violations futures des droits de l’homme. Pour lui, la justice restauratrice vise à rétablir les liens rompus grâce à l’entière participation des victimes et des communautés concernées et traite les infractions différemment. Il a souligné que la vérité est nécessaire à la recherche de la réconciliation. « Dans le cadre des travaux d’une commission de vérité, la distinction la plus importante à faire est peut-être celle entre la réconciliation individuelle et la réconciliation nationale et politique.
La réconciliation ne peut être importée ou imposée de l’étranger. Les acteurs étrangers doivent offrir leur soutien, faciliter les politiques nationales et suivre trois principes fondamentaux. La réconciliation est une condition sine qua none pour la reconstruction du Mali et un développement durable », a conclu le conférencier.
Aguibou Sogodogo
Fousseyni Maiga est tres beau.Le MALI regorge de beaux specimens.
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