Réconciliation nationale : Attention au revers de la médaille

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Cheick_Oumar_Diarrah
Cheick Oumar Diarrah, ministre malien de la Rrconciliation nationale et du Developpement des régions du nord.

Dans son adresse à la nation à l’occasion de la journée commémorative du 26 mars, le Président Ibrahima Boubacar Kéïta a mis l’accent sur la capacité des Maliens de se surpasser en vue du vivre ensemble. Un message en droite ligne du processus de réconciliation en cours dans notre pays. Cependant, autant la recherche de la paix est un objectif cher à tous, autant des jeunes du Nord se disent inquiets de certaines attitudes ombrageuses qui planent sur le processus. De quoi s’agit-il?

” Le MALI est une grande nation. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation productrice de civilisation et d’humanisme brillant. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation résiliente. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation  capable de dépassement et de compromis. Nous sommes une grande nation parce que notre nation sait surmonter les passions, l’adversité et les rancœurs. Tous, toutes, fils, filles de la même nation, certes diverse, nous savons nous mettre d’accord sur l’essentiel, à savoir vivre ensemble “, a déclaré Ibk.

 

Dans cette dynamique de réconciliation, Ibk doit fermement assurer à tous la protection de l’Etat face aux rancœurs des uns et des autres à nourrir des actes de vengeance. C’est du moins l’appel lancé par des jeunes sonrhaï soucieux des menaces qui pourraient surgir d’un moment à l’autre, notamment à Hombori.

 

Selon ces jeunes, ils ont eu à dénoncer un moment donné des rebelles touareg qui faisaient office de coupeurs de routes à Wami. Ces derniers ont été appréhendés et conduits à la gendarmerie de Douentza. A la date d’aujourd’hui, il se trouve que ces jeunes sonrhaï ont été trahis par un des leurs et indexés auprès des coupeurs de route désormais libérés. Depuis, l’inquiété s’empare des autres quant à une éventuelle vengeance des coupeurs de route. Et ils en appellent à la protection des autorités à travers la prise de dispositions sécuritaires empêchant toute velléité revancharde.

 

En tout état de cause, rien ne vaut la paix, mais le Mali a besoin aujourd’hui plus que jamais d’une paix définitive. En conséquence l’Etat doit prendre des mesures drastiques pour conjurer toute tentative de recrudescence de la crise qui n’a fait qu’éprouver notre pays depuis déjà des années. A bon entendeur salut !

 

Mamadou DABO

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