Comme on le sait, la période de grande chaleur est un véritable calvaire pour des populations à cause de la pénurie d’eau. Les populations de base en sont les principales victimes. Pourtant, l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement faisait partie des recommandations clés de la dernière édition de l’Espace d’Interpellation Démocratique. Le constat a été fait par la Coalition Nationale CN-CIEPA hier au siège de l’institut, à l’issue d’une conférence de presse.
Partager les informations relatives à l’état de la mise en œuvre des interpellations et des recommandations issues de l’EID 2013, les stratégies déployées par la CN-CIEPA/WASH pour suivre et influencer l’application des recommandations et des interpellations de l’EID 2013, informer l’opinion sur le sort réservé aux interpellations et aux recommandations de 2013, inviter le gouvernement à diligenter le traitement des interpellations et des recommandations sont les principaux objectifs de cette conférence de presse. Ont animé cette rencontre, les acteurs de la CN-CIEPA/WASH et le représentant du Médiateur de la République. Ce cri de cœur CN-CIEPA/WASH vaut la peine car trois mois après la tenue de l’EID 2013, les recommandations n’ont pas connu un début d’application. Le constat est aussi palpable que le nez au milieu du visage. Déjà en mars, il n’est pas rare de voir les femmes et des enfants munis de sceau et de bidons vides en file indienne devant les robinets publics en attente de quelques gouttes d’eau qui tombent à des heures avancées de la journée et souvent même dans la nuit. Cette situation prévaut dans une grande partie de notre pays. Les populations rurales sont les plus meurtries par cette pénurie d’eau. Car, les puits tarissent depuis début mars et ne voient pas la couleur de l’eau jusqu’en milieu d’hivernage. Cette sonnette d’alarme est à soutenir pour que cette partie composante de la société civile qui connait toutes les difficultés liées au non accès à l’eau potable.
Selon M. Dao, si l’Etat ne fait rien pour que chaque malien ait accès à l’eau potable, il n’aurait pas respecté la résolution 64/292 de 2010 des Nations Unies et l’article 15 de la constitution reconnaissant que l’accès à l’eau potable est un droit humain. Malgré tout, selon M. Dounatié Dao, Président de la CN-CIEPA/WASH : « Le gouvernement est resté de marbre face au problème de l’eau potable ».
En tout état de cause, la coalition n’attend pas baisser les bras face à ce problème. D’ailleurs, elle compte renouveler le réseau des parlementaires pour l’accès à l’eau, à l’hygiène et l’assainissement au sein de l’Assemblée Nationale : « Les élus de la nation nous seront très utiles pour la mobilisation des fonds nationaux pour pallier ce problème d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement », a assuré la représentante de Water- Aid.
Signalons que la CN-CIEPA/WASH a interpellé en faveur de l’EID 2010 les plus hautes autorités du pays sur la nécessité de favoriser le droit d’accès aux plus grand nombre de maliens au service d’eau et d’assainissement. Et quatre années après, force est de reconnaitre que cette interpellation semble tombée dans de sourdes oreilles.
Christelle
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