Ayant loué un appartement et étant embauchée dans une grande entreprise de la place en qualité d’expert-consultante, elle menait une vie de déesse avec son «idole» de Komlan. Tout allait donc bien. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que l’homme lui avait présenté sa propre femme togolaise, Agnès, comme sa petite sœur. Mensonge. Anna la considérait alors comme tel. C’est la Française qui prenait donc en charge Komlan et sa fausse petite sœur. Etant résolue à épouser cet homme, elle l’amena en France, à Paris, pour qu’il fasse la connaissance de ses parents avant leur mariage. Accueilli en roitelet, l’homme a séduit les parents d’Anne, mais entre temps, il en profita pour se «taper» une petite amie, Suzanna, qui vit au Canada, à l’insu d’Anne.
À leur retour à Lomé au Togo, le mariage fut célébré avec faste. Et c’est la fausse petite sœur de Komlan, Agnès (la vraie femme de ce dernier), qui leur porta les bagues. La vie était si belle et profitant de cela, Komlan qui, en fait n’était qu’un véritable truand, soutirait toujours d’importantes sommes à Anne pour ses parents au village qu’Agnès devait apporter. Le temps passait. Puis, un jour, Komlan demanda à Anne un billet d’avion et 10 millions de FCfa pour aller seul saluer ses parents en France. Ayant eu ce qu’il avait demandé, il prit l’avion, non pas pour la France, mais, pour le Canada où il retrouva Suzanna. Le séjour de Komlan étant épuisé alors qu’il ne revenait pas à Lomé, les mauvaises langues finirent par permettre à la Française Anna de découvrir le pot aux roses. Elle piqua une crise et fut évacuée d’urgence à l’hôpital grâce au gardien de sa villa. Ayant retrouvé ses esprits, elle vendit tout ce qu’elle avait comme meubles et immeubles, et regagna Paris. Toute malheureuse. Cette drôle d’histoire bien réelle doit servir de leçon de prudence à nos sœurs.
Bruno LOMA