Le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population et ses partenaires ont tenu, le samedi 13 octobre dernier à l’hôtel Salam, une table ronde pour la mobilisation des ressources du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2019 . La cérémonie d’ouverture était présidée par Adama Tièmoko Diarra, ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population. C’était en présence de la représentante résidente de l’UNFPA au Mali Josiane Yaguibou et de Mahamadou Banbo Sissoko, représentant de la banque mondiale.
En effet, le Recensement Général de la Population et de l’Habitat est une opération statistique couteuse dont la réalisation exige des moyens humains, matériels et financiers considérables. Pour les organisateurs de la table ronde, la mobilisation de ces ressources, surtout matérielles et financières, constituent un défi majeur qui conditionne la réussite de l’opération. Selon eux, les ressources publiques du pays sont limitéeset prennent en charge en priorité,les besoins des populations les plus vulnérables et la restauration de la paix depuis l’avènement de la crise survenue en 2012. C’est pour cela disent-ils, que le gouvernement du Mali s’est tourné vers ses partenaires au développement pour la mobilisation des ressources dédiées à la réalisation de cette importante opération nécessaire à une planification efficace des interventions dans les domaines du développement mais également de la réponse humanitaire.
Le financement de ce cinquième recensement constitue un défi que le Mali doit relever en mettant en place un mécanisme approprié pour mobiliser les ressources financières nécessaires, tant au plan interne qu’externe. Le coût estimatif de cette opération s’élève à environ 15,6 milliards FCFA.
Pour AdamaTièmoko Diarra, ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Recensement Général de la Population et de l’Habitat est la source privilégiée des données démographiques pour la planification du développement. Selon lui, le Mali a déployé des efforts importants depuis son indépendance à travers quatre grands recensements pour assurer le suivi de la dynamique démographique qu’a connu l’évolution du pays.
A en croire le ministre Diarra, la population malienne dépassera 18 millions d’habitants en 2018. En plus des différents recensements dit-il, plusieurs autres enquêtes sociodémographiques par sondage d’envergure nationale ont été réalisées de 1987 à nos jours.
A sa suite Josiane Yaguibou, représentante résidente de l’UNFPA au Mali dira que son organisation apportera un appui qui inclura une contribution financière de plus d’un milliard FCFA et une assistance technique diversifiée pour les différentes phases de conception, de collecte, d’analyse et de dissémination des données. Selon elle, la mobilisation de ressources en faveur du recensement sera portée par l’UNFPA.
« L’UNFPA a appuyé l’INSTAT à mener au cours des deux dernières années, des missions de partage d’expériences avec d’autres pays sur l’utilisation des technologies de l’information, de la communication et sur la conduite de recensements en situation de crise sécuritaire », a-t-elle indiqué.
Adiarra Coulibaly