Dans le but de corriger, d’une part, des anomalies à l’état civil et d’avoir des données biométriques fiables et d’autre part intégré les nouveaux majeurs et les omis dans le fichier électoral biométrique, le ministère de l’administration a lancé les opérations d’achèvement du Ravec au cours du dernier trimestre de l’année 2014. Des résultats probants ont été obtenus au cours de cette phase d’achèvement notamment l’insertion dans le système de 15 206 644 personnes, l’attribution de la carte Nina à 14 529 317 personnes dont 7 556 953 électeurs potentiels. Malgré ce bilan relativement satisfaisant au regard du contexte sécuritaire, des faiblesses et des difficultés ont été notées. Face à ce qui précède, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud, à travers le Papem (Programme d’appui au processus électoral du Mali), a organisé hier mardi un atelier d’évaluation des opérations d’achèvement et de pérennisation des acquis du Ravec. L’objectif général de l’atelier est d’évaluer le déroulement des différentes opérations des travaux d’achèvement et de pérennisation du Ravec et formuler des recommandations pour une meilleure organisation de la phase de pérennisation du Ravec ainsi que des prochaines élections communales, régionales et du district de Bamako. Dans ses mots de bienvenu, le gouverneur du district, Hady Traoré a fait savoir que la faiblesse de l’Etat civil malien laisse la porte ouverte à des abus et irrégularités de toutes sortes. « Aussi des documents de voyage et autres actes maliens se trouvent en possession des ressortissants d’autres nationalités toute chose affectant l’image et le crédit de notre pays », a-t-il dit. Avant de signaler que le Ravec est au cœur de la modernisation du système d’état civil. Pour sa part, le représentant du Pnud, Jean Luc Stalon a souligné que l’état civil modernisé est le socle de la planification d’un bon développement au service et au bien être des populations. Pour sa part, le ministre Abdoulaye I Maïga a déclaré que le Ravec constitue une étape majeure du programme de modernisation qui a mobilisé d’importantes ressources financières à hauteur de 2 milliard de FCFA. Enfin, le ministre a invité les participants de s’impliquer d’avantage afin de garantir le succès de la mise en œuvre de la pérennisation du Ravec. Au cours de cet atelier, quatre communications ont été fait sur le Ravec.
Aguibou Sogodogo