C’est au pas de charge que le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, a visité hier le chantier des magasins de recasement à Darsalam
La Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) a pris à bras le corps le problème du recasement des commerçants touchés par l’opération de déguerpissement.
Dans ce cadre, d’importants projets sont en cours de réalisation.
Le président, Youssouf Bathily, a visité hier le chantier de construction des magasins de recasement à Darsalam. Il était accompagné à l’occasion par le président du Syndicat national des commerçants détaillants du Mali (Synacodem), Cheick Oumar Sacko, du président de la Coordination des associations et groupements des détaillants, Harber Maiga, ainsi que par les membres de la commission ad hoc chargée de recenser les déguerpis, d’identifier les sites de recasement et de définir les conditions du recasement.
En effet, il y a huit mois, ils étaient des milliers de jeunes à abandonner leurs échoppes installées sur les voies publiques au nom de l’opération d’embellissement de Bamako à la veille du Sommet Afrique – France. Il faut rappeler que ce fut en son temps un programme de démolition bien planifié, artère après artère, marché après marché, quartier après quartier. Il s’agissait de récupérer le domaine public, de revivifier les aménagements urbains et de rendre la ville plus propre, plus aérée, plus belle et, surtout, plus fluide pour la circulation mais aussi de diminuer l’informel.
Cependant, considérant l’impact social de cette opération, les autorités avaient invité les déguerpis à utiliser des espaces disponibles dans des marchés et aux halles et avaient promis la construction de nouvelles boutiques et échoppes à travers la capitale.
Malheureusement, aujourd’hui, la plupart des endroits libérés ont été envahis par de nouveaux occupants plus coriaces.
440 magasins et 4 étals. En effet, la mise place des mesures d’accompagnement des déguerpissements, plus qu’une nécessité, est fondamentale vu le nombre des personnes concernées. Plus de 9000 personnes ont été recensées par la CCIM qui s’est proposée de viabiliser des sites pour les recaser. C’est ainsi qu’en collaboration avec les mairies des communes du district, elle a procédé à l’identification d’une quarantaine de sites pouvant être aménagés pour accueillir des magasins et des étals.
Pour le président de la CCIM, Youssouf Bathily, les deux espaces qui ont été mis à la disposition de la Chambre par les mairies des Communes III et IV, à savoir Darsalam et Sibiribougou, sont aujourd’hui aménagés. «Ainsi, à travers la visite d’aujourd’hui, nous sommes venus constater de visu l’état d’avancement des travaux, vu l’urgence et surtout l’espoir qu’elle suscite chez les jeunes déguerpis.
Comme vous le voyez, nous sommes heureux de constater que les travaux sont aujourd’hui exécutés à plus de 90% et les délais sont bien respectés. Ils sont au niveau des travaux de finition et de dallage du sol. Cela est très réconfortant puisque nous attendons sur ce site de Darsalam 440 boutiques et 4 étals soit 80 places », a-t-il expliqué.
Le patron de la CCIM indiquera ensuite que ce premier site de recasement sis à Darsalam est l’archétype d’un marché fonctionnel doté de tous les conforts et commodités de commerce. « Voyez-vous, les travaux de construction de magasins proprement dits sont finis. Cependant, nous avons décidé de réhabiliter les voies d’accès du marché et de mettre en place un système d’électrification répondant aux normes requises pour éviter les branchements anarchiques qui pullulent dans nos marchés. Aujourd’hui, je peux vous assurer que le marché sera disponible dès octobre », a-t-il annoncé.
A son arrivée à Darsalam, Youssouf Bathily a été accueilli et interpellé par les jeunes du quartier qui ont émis le souhait ardent d’avoir des magasins sur le site. Les jeunes craignaient aussi pour leur terrain de football. Le président de la CCIM leur a donné des assurances. « Les endroits proposés pour l’expansion sont des propriétés de l’Etat ou de la collectivité. Si les expansions doivent se faire, elles se feront sous la tutelle des autorités compétentes. Je vous invite donc à vous apaiser et à éviter les spéculations et les fausses informations.
Ce terrain vierge est là depuis des années. Le mettre en valeur à travers la construction de magasins, est une opportunité pour Darsalam, car c’est Darsalam et sa population qui sont les premiers bénéficiaires de ces équipements marchands », a-t-il martelé.
Pour le syndicat des détaillants, la construction de ces magasins constitue un grand réconfort. « C’est un début de solution qui nous réconforte tellement. En effet, les conséquences de cette opération sur les plans économique, social et moral sont sans équivoque. Car les victimes exerçaient des activités marchandes ou artisanales dans ces boutiques et ces ateliers détruits.
Aujourd’hui, une grande partie de la population de Bamako se trouve dans une situation dramatique et contrainte à la fatalité.
Si la CCIM a décidé de construire des sites pour les recaser, nous ne pouvons que la remercier et surtout exhorter les dirigeants à intensifier les constructions de magasins puisqu’il y a plus de 10.000 déguerpis qui attendent impatiemment ces boutiques, a conclu le leader du syndicat des détaillants.
Doussou DJIRE
excellent travail par Youssouf Bathily. Ce n’est les simples discours qui aiderons les déguerpis il faut faire des investissement concrets pour les recaser. On a le moyens de recaser toutes ces personnes qui se débrouillaient de leur manière pour apporter du pain a leurs enfants. Si ce n’était ce pays soit injuste il a le moyen de construite des stands et boutiques pour reloger tous les déguerpis qu’il déplace… mais dommage qu’on ne respecte la dignité des gens qui ne chercher a manger a leur manière. Ca doit continuer jusqu’à ce qu’on puisse recaser tout le monde …c’est le devoir de l’état!
bravo bravo!
Comments are closed.