Le mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a organisé, le mardi 11 aout 2020, une grande manifestation sur la place de l’Indépendance de Bamako. Au cours de ce quatrième rassemblement, le M5-RFP a fait une déclaration dans laquelle il réitère son appel à la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.
« Depuis 2013, M. Ibrahim Boubacar Keïta a mis en place un système oligarchique et ploutocratique de prédation fondée sur la corruption et l’impunité qui ont gravement impacté l’ensemble des secteurs de la vie sociale, économique, politique, administrative, culturelle et aussi la situation sécuritaire du Mali. Le pouvoir d’achat des Maliens, l’Ecole, l’Emploi des jeunes, la Santé, les Infrastructures… ne font absolument pas partie des soucis d’IBK et de son régime. Cette façon de gérer qui a inexorablement entraîné l’affaissement de l’Etat et l’a empêché d’assumer ses fonctions régaliennes de défense, de sécurité et de développement, a conduit le Mali au bord du gouffre et compromet aujourd’hui la stabilité dans le Sahel, voire dans la Sous-région », a déclaré le M5-RFP.
Toujours selon le M5-RFP « des violations récurrentes des principes constitutionnels de sauvegarde de l’intégrité territoriale et de souveraineté du Mali, de séparation des pouvoirs, de dé-légitimation des institutions de la République, de protection des droits et libertés des personnes et de leurs biens, sont devenues des pratiques quotidiennes. Pire, le Peuple malien a assisté à la confiscation des mécanismes républicains et démocratiques par la systématisation des fraudes qui ne permettent plus aux élections de jouer leur rôle régulateur, notamment lors du scrutin présidentiel de 2018 et des deux (2) tours de l’élection législative de 2020. Depuis plusieurs semaines, le Peuple malien, sous la férule du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), a décidé de prendre son destin en main en se mobilisant massivement, avec détermination, sans violence et dans le respect de la loi sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, contre le régime incompétent et antirépublicain de M. Ibrahim Boubacar Keïta, dont la mal gouvernance menace dangereusement l’existence même de notre Pays en tant qu’Etat, Nation, Démocratie et République laïque ».
« Du silence méprisant aux simulacres de solutions violant allègrement la Constitution du Mali. Le régime de M. Ibrahim Boubacar Keïta est passé par des actes de diversion, de bâillonnement et de pressions tous azimuts, sur fond de folles répressions et exécutions sommaires préméditées par l’usage des forces antiterroristes lourdement armées, d’arrestations arbitraires, de condamnations judiciaires expéditives à l’encontre des citoyens pacifiques et des responsables du M5-RFP, grossissant ainsi chaque jour le lot des détenus et prisonniers politiques au Mali. Plutôt que de trouver des solutions politiques attendues par le Peuple malien, ils opèrent par des bricolages institutionnels, en plus des actes de répressions policières et judiciaires », a dénoncé le mouvement de contestation du régime d’IBK.
Dans sa déclaration, le M5-RFP a « rendu hommage aux 23 morts et plus de 150 blessés des journées de folles répressions des 10, 11 et 12 juillet 2020, des jeunes fauchées par de balles réelles assassines, et aux milliers de victimes civiles et militaires, nationales et étrangères, des journalistes et leaders politiques disparus, qui ont payé de leur vie et de leur liberté les errements du régime ». Il a engagé la Justice à diligenter les actions judiciaires en cours contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions commises à l’encontre de manifestants aux mains nues par les Forces spéciales antiterroristes (FORSAT) et d’autres forces de répression, tant à Sikasso, à Kayes qu’à Bamako, dans les rues, domiciles et lieux de culte, et exigé la libération de l’Honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition.
Concernant la CEDEAO, le M5-RFP l’accuse de chercher à imposer des résolutions qui violent ses propres textes et la Constitution du Mali, pour ainsi nous mettre sous tutelle internationale du fait de l’échec de M. Ibrahim Boubacar Keïta, en témoigne la récente reconstitution de la Cour constitutionnelle et l’exigence de démission des députés contestés.
Enfin, le M5-RFP a « réitéré plus que jamais sa ferme détermination à sauver le Mali menacé de disparition en tant qu’Etat, Nation, Démocratie et République laïque et prospère, et exige toujours, purement et simplement la démission de M. Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime pour permettre l’ouverture d’une Transition démocratique avec toutes les Forces vives du Pays ».
Nématou Sangaré
Son excellence IBK bougera pas, fin du debat !
Il est temps qu’ils la ferment un peu. Ca fait des mois et des mois qu’ils nous pompent l’air avec leurs declarations a la con.
Ils peuvent parler autant qu’ils veulent, IBK restera au pouvoir car c’est le souhait du peuple qui s’est exprime a deux reprises lors des elections.
Et les maliens réitèrent leur appel de depart de toute l’opposition qui veut voir le pays en feu !
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