Ras Bath : L’alternance 2018…

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« Moi, je  travaille  pour l’alternance en 2018 après 4 années d’évaluation de leur pouvoir. Le référendum n’est qu’une étape, mais pas une fin ». Ces propos ont été tenus par M. Ras Bath, un des porte-paroles  de la plate-forme lors d’une conférence de presse couplée à une assemblée générale, le jeudi 10 août à la Pyramide du souvenir. C’était sous l’égide du 1er vice-président de la plate-forme, l’honorable Amadou Thiam.

C’est le  maitre de cérémonie M. Nouhoum Togo qui a donné le ton de la cérémonie en affirmant que la plate-forme mettra fin dans quelques jours à l’arrogance et au mépris. A sa suite, le 1er vice-président de la plate-forme, l’honorable Amadou Thiam dira qu’après des mobilisations des Maliens partout à travers le monde pour demander le retrait du projet de révision Constitutionnelle, ont été surpris par le mépris de la part de celui qui est sensé entendre leur voix. C’est pourquoi, la plate-forme a décidé de hausser sa voie et fixer le mardi 15 août comme la date de l’ultimatum. Lequel ajoutera que l’ultimatum a eu son effet d’autant que le Secrétaire de la Présidence de la République, le ministre secrétaire général M. Soumeylou  Boubeye Maiga a appelé pour dire que le Président de la République SEM Ibrahim Boubacar Kéita souhaite rencontrer la plate-forme le début de la semaine prochaine. « Nous avons demandé d’écrire une lettre officielle et nous l’analyserons », a-t-il sindiqué. Ce qui est clair et qui  reste clair, c’est le retrait pur et simple du projet, a précisé l’honorable Thiam.  Concernant le rapport Accord pour la paix et la révision constitutionnelle, le numéro 2 du camp du non dira que tenir le référendum dans ses conditions serait de trahir l’Accord. « On est en train de cocher les cases sans pour autant résoudre les problèmes », tacle l’élu de la commune V. S’agissant de l’interview accordée par le Président de la République, l’honorable Thiam dira que ce sont des propos inacceptables. « Il s’est mis à faire des invectives en traitant la plate-forme d’apatride. Et c’est dommage », a-t-il déploré.  Et d’ajouter « IBK est devant l’histoire et il doit écouter son peuple ». « Il n’y a qu’un seul mot, le retrait pur et simple de ce papier », renchérira Master Soumy. Et d’ajouter « il faut que le président de la République comprenne avant qu’on  lui rende visite ».  De son côté, le Pr Fomba dira que la Constitution offre toute une gamme de moyens dont la plus supérieure est la désobéissance civile (article 121). Concernant l’arrêt de la Constitutionnelle, le Pr Fomba dira qu’elle s’est mise dans une position intenable de la mise en œuvre et de la crédibilité de ses décisions.  IBK, selon Ras Bath, s’est engagé à changer la Constitution avant le 31 décembre. En s’engageant sur le résultat, IBK est dans un déni de démocratie, a-t-il fait remarquer. Avant d’ajouter que le retrait de ce projet sera salutaire pour le régime.  Et le champion de choquer pour éduquer de conclure « moi, je  travaille  pour l’alternance en 2018 après 4 années d’évaluation de leur pouvoir. Le référendum n’est qu’une étape, mais pas  une fin ».

Par ailleurs, dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, lue par Mme Diakité Kadidia Fofana, la plate-forme An Tè A Bana, « Ne touche pas à pas à ma Constitution » exige au  Président de la République SEM Ibrahim Boubacar Kéita le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle au plus tard le mardi 15 août  à minuit. Passé ce délai, la plate-forme se donne le droit d’user de tous les moyens légaux que lui offre la Constitution.

Abdrahamane Sissoko

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