Rapport sur la situation des mères dans le monde : Le Mali se classe au 173e rang sur 176 où donner la vie est un combat contre la mort pour les femmes

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À l’occasion de la fête des mères le 7 mai de chaque année, l’Ong Save the Children choisit cette date pour   publier son rapport sur la situation des mères dans le monde. Ce rapport  se penche sur le sort de  millions de femmes et d’enfants de moins de cinq ans qui n’ont pas accès à des soins de santé de base. Il met aussi en exergue  les disparités de chances de survie entre les enfants les plus pauvres et les plus favorisés et montre qu’il est possible de sauver des millions de vie, plus particulièrement chez les plus pauvres, en dispensant à ces enfants des soins vitaux mais peu coûteux.

L’Ong “Save the Children” avec l’aide généreuse de la Fondation Bill et Melinda Gates et de Johnson & Johnson a rendu public le mardi 7 mai  son 14e  rapport- intitulé  la situation des mères dans le monde. Les derniers rangs sont attribués à la Côte d’Ivoire, au Niger,   au Mali, à la Sierra Léone, la Somalie et la RD Congo, “où les conditions des mères et des enfants sont déplorables”. Ce rapport a comparé la situation des mères et de leurs enfants dans 176 pays du monde.

La Finlande se place au premier rang des pays ou la situation des mères est jugées  meilleure. Le rapport examine le besoin de renforcer les systèmes de santé, de former et d’équiper un plus grand nombre d’agents de santé. Selon le rapport cette initiative pourrait sauver 3 nouveaux-nés sur 4. Sur un autre registre, l’enquête indique que le tableau reste sombre en ce qui concerne la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale dans des pays comme l’Ethiopie, le Mali, Djibouti, l’Erythrée, la Guinée-Bissau, l’Angola,  la Sierra Leone, le Tchad, où “une mère sur 21  meure pendant la grossesse, plus d’un enfant sur six décède avant cinq ans, un enfant sur trois souffre de malnutrition et trois filles pour quatre garçons fréquentent l’école primaire“.

Le Directeur du Bureau de Save the Children Mali et de la Guinée Raphael Sindaye,  a indiqué qu’en investissant dans les mères et les enfants, les États investissent dans leur prospérité future. ” Si les femmes sont éduquées, sont représentées sur la scène politique et ont accès à des soins maternels et infantiles de bonne qualité, elles auront ainsi que leurs enfants, de bien meilleures chances de survivre et de s’épanouir  de même que les sociétés dans lesquelles elles vivent ” a-t-il declaré. Car selon lui, d’énormes progrès ont été réalisés dans l’ensemble du monde en développement, mais d’autres peuvent encore être accomplis pour sauver et améliorer la vie de millions de mères et de nouveaux-nés parmi les plus pauvres au monde.

Ainsi pour réduire les disparités et améliorer les conditions de vie des mères et des enfants défavorisés, “Save the Children” appelle à renforcer les systèmes de santé afin que les mères puissent bénéficier d’une assistance qualifiée pendant l’accouchement.

En même temps que de lutter contre les causes sous-jacentes de la mortalité néonatale, en particulier contre les inégalités sexuelles et la malnutrition et d’investir dans des solutions peu coûteuses qui peuvent considérablement réduire la mortalité néonatale.

Car les mères et les nouveaux-nés d’Afrique subsaharienne sont exposés aux risques les plus élevés dit le rapport, même s’il fait  ressortir que  le Mali, la Tanzanie et l’Ouganda ont réalisé des changements politiques importants pour mieux se préparer à élargir les programmes sur la santé du nouveau-né.

Ramata TEMBELY

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