L’Hôtel Mandé de Bamako a abrité, le samedi 19 décembre 2020, l’atelier de présentation et d’explication du contenu du rapport Panafricain sur la situation des jeunes filles en 2020. L’objectif de cet atelier organisé par Save The Children est non seulement d’informer et de sensibiliser les uns et les autres sur les conséquences du mariage des enfants, mais aussi de produire un document d’engagement à lutter contre le mariage des enfants. Ledit atelier a rassemblé le président du parlement national des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara, Sira Tounkara et Cheick Ahmed Tidiane Diarra de Save The Children et d’autres personnalités. Dans sa présentation, Sira Tounkara a fait savoir que le Rapport Panafricain sur la situation des jeunes filles en 2020 a été publié par Save The Children le 10 décembre 2020. « Au niveau mondial, 78,6 millions de mariages d’enfants ont été empêchés grâce aux progrès réalisés pour mettre fin à cette pratique au cours des 25 dernières années. Mais aujourd’hui, ce progrès est encore plus compromis. En ce qui concerne la grossesse chez les adolescentes, les taux augmentaient déjà avant la pandémie. Les nouvelles projections de Save the Children, tirées des impacts économiques de la COVID-19 en 2020, montrent que plus de 600 000 filles supplémentaires en Afrique pourraient être exposées au risque du mariage d’enfants au cours des 5 prochaines années et plus d’un demi-million à risque de grossesse chez les adolescentes rien qu’en 2020. Il n’est pas trop tard pour protéger toute une génération de progrès en faveur des filles », a souligné Sira Tounkara. Selon elle, la crise de COVID-19 a fait de 2020 une année encore plus critique pour les filles. Dans ce rapport, Save the Children appelle les gouvernements à collaborer avec les filles et la société civile pour aider les filles à se faire entendre ; pour remédier aux risques immédiats et permanents des violences basées sur le genre et pour mettre fin aux mariages d’enfants.
A.S