Le consortium des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral (composé de la Jeune chambre internationale, du réseau plaidoyer et lobbying et de SOS démocratie), a initié le 20 mars 2015, à la Maison de la presse de Bamako, avec l’appui technique de l’Institut National Démocratique (NDI) et le financement de l’USAID, une conférence de presse sur : «l’observation du processus d’achèvement, de pérennisation du RAVEC Et de la révision des listes électorales».
La conférence était animée par le coordinateur du consortium, Demba Tounkara, en présence du directeur du NDI, Dr Badiè Hima, et visait à informer l’opinion publique nationale et internationale des résultats de l’observation du consortium d’une part, dans la phase d’enrôlement, de pérennisation et d’achèvement du Ravec du 1er octobre au 31 décembre 2014 dans tous les cercles du Mali excepté Ménaka et Kidal où le processus n’a pas démarré ; et d’autre part, dans la période de révision exceptionnel de la liste électorale qui s’est déroulée du 1er au 28 février 2015. Pour réussir ce travail, souligne l’orateur, le consortium a formé avec le soutien des partenaires et déployer sur le terrain plusieurs agents. Il ressort des analyses des données du Ravec que, sur une prévision de 3.026.776 nouveaux majeurs et omis, la phase d’enrôlement a enregistré 1.166.486 personnes, soit un taux de 38, 54%. Des constats, la région de Koulikoro a enregistré le taux le plus élevé de réalisation avec 120%. «Ceci s’explique par le fait que certains quartiers périphériques de Bamako relèvent administrativement de la région de Koulikoro (cercle de Kati en particulier), de même que la présence des déplacés du nord du Mali», précise le coordinateur. Bamako (66,98%), Sikasso (44,51%), Ségou (37, 31%), Kayes (36,15%), suivent Koulikoro. Le consortium a fait, aussi, durant la période de la révision des listes électorales, les observations. Selon lui, 67% des centres observés par leurs soins, étaient fonctionnels (la plupart dans les centres urbains). «Les centres fermés se trouvaient dans les régions du nord et celle de Mopti», ajoute Demba Tounkara. Dans 91% des centres observés, ajoute-t-il, les commissions administratives étaient constituées de plus de trois personnes, avec l’implication des représentants des partis politiques. Selon le consortium, les listes électorales ont été affichées dans 68% des centres observés; et 83% des agents ont bénéficié d’une formation spécifique pour la période de révision, dont 79% formés par le département de l’administration territoriale. Il souligne également qu’au terme de l’observation, 75% des commissions ont suivi les procédures d’enregistrement, de correction et de radiation des électeurs. Le consortium a formulé des recommandations, à l’endroit des autorités compétentes (de procéder à une analyse judicieuse des données personnelles recueillies sur le terrain afin de tenir compte de tous ceux qui se sont recensés dans le fichier biométrique); aux partis politiques (de s’engager davantage dans la sensibilisation, l’information et la mobilisation de leurs militants pour la phase de pérennisation du Ravec); aux organisations de la société civiles (de continuer la sensibilisation et l’information pour la phase de pérennisation du Ravec); aux partenaires techniques et financiers (d’appuyer la prise en compte par l’Etat, les partis politiques et la société civile, de tous les nouveaux majeurs recensés par les élections à venir).
Hadama B. Fofana