Nous voilà à quelques jours du début du mois de Ramadan. Du coup, les Maliens, surtout les musulmans, s’interroger : comment faire face aux dépenses de ce mois béni, surtout que cette année, ce mois se fera dans un contexte très difficile du à la crise actuelle que traverse notre pays. Votre rubrique « Parole aux femmes » s’est intéressée au sujet.
Depuis des années, le mois de Ramadan se déroule dans un contexte où grimpent les produits de grande consommation, alors que chaque année, des mesures sont prises pour combler les besoins des Maliens en produits de première nécessité pour leur permettre de vivre ce mois béni dans la joie. D’ores et déjà, le doute de la hausse des prix des produits de première nécessité préoccupe les pauvres citoyens. Il faut donc qu’hommes et femmes redoublent d’efforts pour maintenir l’harmonie du foyer tout au long du mois. Aussi, certaines femmes préparent ce mois avec grand soin. D’ores et déjà, elles ont fait leur provision en condiments. Mais d’autres réfléchissent encore sur des stratégies à adopter. Le sujet est devenu d’actualité : les gens en parlent partout et toutes les occasions sont bonnes pour partager les avis sur la question.
Justement, à travers des exonérations sur certains produits de grande consommation comme le sucre et le riz, le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre pour que les consommateurs puissent faire face à leurs préoccupations. Cette année, le ministère du Commerce a élargi cette opération d’exonération à tous les opérateurs économiques qui peuvent respecter le contenu du Cahier de charge. La particularité de cette année, c’est que les opérateurs bénéficiaires des exonérations ne paieront ni TVA, ni droits de douane. Aussi, 118 opérateurs ont signé ledit Cahier de charge. Cependant, il faut préciser que cette exonération ne concernera que le sucre et le riz, le sucre étant surtout n produit très consommé pendant durant le mois de Ramadan.
Le Directeur national du Commerce et de la concurrence, Mahamane Assoumane Touré, dira que la disposition actuelle des importations est rassurante. Selon lui, cette année, 118 opérateurs ont enregistrés, dont 57 importent le riz et 61 importent le sucre. Par ailleurs, il a assuré que toutes les dispositions sont prises pour que les importations ne soient pas interrompues sur les différents corridors exploités par le pays.
Les femmes s’expriment sur le Ramadan et la cherté de la vie
-Mme Dembélé Oumou Traoré, fonctionnaire :
Le Ramadan s’approche à grands pas. Cette année c’est prévisible : ce ne sera pas facile avec tout ce qui se passe au Mali. J’ai commencé à faire mes provisions car c’est devenu une habitude chez les commerçants d’augmenter les prix à l’approche du Ramadan. Le gouvernement doit prendre des mesures par rapport à ceux qui profitent de ce mois pour hausser les prix. Les femmes doivent s’organiser pour faire face aux dépenses de ce mois béni. C’est sûr, ce n’est pas facile ; mais avec l’aide de Dieu, tout ira bien
-Mme Aminata Diakité, infirmière :
On ne sait pas ce que les commerçants nous réservent pour le mois de Ramadan si on sait qu’à quelques jours du carême, le prix des produits de première nécessité ne font qu’augmenter. Chaque année, le gouvernement fait des exonérations, mais rien à faire : les Maliens aiment gagner de l’argent sur le dos des gens. Nous sommes en train de préparer le mois avec le peu de moyens que nous avons afin de passer ce mois dans la quiétude. Toutes nos pensées vont à l’endroit des populations du Nord qui vont faire le Ramadan sous l’occupation. Ce n’est pas du juste.
-Mme Maïmouna Konaté, femme au foyer :
On en a marre ! Chaque année, c’est le même scénario : la cherté de la vie. Les commerçants fatiguent beaucoup les consommateurs. L’approche du mois de Ramadan est devenue une préoccupation majeure de tous les Maliens. Tout est cher. Pendant que certains se préoccupent de la façon de faire face aux dépenses pendant le mois de Ramadan, certains pensent à augmenter les prix. Les autorités doivent mettre fin à cette pratique en prenant des mesures strictes. Avec tout cela, on essaie de vivre ce mois comme les autres mois. D’ailleurs, il n’y a pas trop de différence.
-Mme Kadia Sanogo, vendeuse de bananes « plantins » :
Nous, nous sommes des villageois. Ce n’est donc pas compliqué pour nous : on s’organise. Si on fait le « tô » aujourd’hui, demain, on fait le couscous. Les enfants qui ne jeûnent pas réchauffent le reste du repas de l’aube pour en faire le petit déjeuner et le déjeuner. Cela ne demande pas trop de dépenses. Le mois de carême est pareil que les autres mois. Seulement, les temps sont durs. »
-Mme Samaké Mamou Koné, commerçante :
Nous sommes dans un pays musulman. Le Ramadan est un mois béni, de pardon, d’entraide, de solidarité… Les gens doivent tout faire pour ne pas gâter leurs prières. Tout le monde doit se donner la main pour que les musulmans puissent vivre les trente jours dans la joie et surtout dans la paix. Surtout, cette année, les choses sont différentes : notre pays traverse une crise où on n’a pas encore trouvé de solution. Pire, les populations du Nord sont en train de subir toutes sortes de souffrances. Nous devons nous entraider dans cette phase difficile de notre histoire.
-Mme Diakité Kady Sacko, femme au foyer :
Actuellement, tout est cher, mais les Maliens ne doivent pas considérer le mois de Ramadan comme un luxe : c’est un mois comme les autres. Il faut juste faire la part des choses ; c’est-à-dire vivre avec les moyens que tu as sans chercher à t’encombrer les idées.
-Mme Yaye Kanté, maraîchère :
Ce sont toujours nous, les pauvres qui récoltons les pots cassés. Pendant le mois de carême, ce sont les pauvres qui souffrent, sinon les riches n’ont rien à craindre. Tout est déjà assuré pour eux. Je pense qu’on ne doit pas se casser la tête. Il faut vivre ce mois comme les autres mois de l’année. C’est seulement à travers cela qu’on arrive à surmonter les difficultés pendant ce mois béni du Ramadan. Cette année, on doit faire beaucoup de prières pour le retour de la paix dans notre pays.
Salimata Fofana
a cause de DIEU vous commercants nous vous prions de tenir en conte de notre situacion pour essaigner de sauve l honeur du pais afin que nous pissions passe un bon mois de RAMADAN
Les commerçants, y compris les croyants, sont avant tout des commerçants , et pour eux,il est impensable de ne pas profiter de l’aubaine. Alors pourquoi ne pas les snober en n’achetant que le strict minimum ? Après tout le ramadan est d’abord une période de jeûne et de réflexion, non ?
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