Bientôt le mois sacré de Ramadan, mois d’abstinence, de contrition, de piété et de solidarité religieuse. Mais, au Mali, il consacre généralement les comportements les plus mitigés et cela à plusieurs titres. D’abord c’est le plus souvent le moment le plus propice pour les commerçants de verser dans la surenchère au détriment des consommateurs déjà éprouvés par la pénibilité du quotidien. Les hautes autorités ont beau prendre des mesures pour freiner leurs ardeurs, rien ne peut empêcher les commerçants de se faire la poche au détriment de leurs coreligionnaires. Ce ne sont pas les leaders religieux qui pourront les dissuader, et pour cause. Censés bannir les formes d’exploitation de l’homme par ses semblables, pendant le mois sacré, les leaders religieux en font plutôt leur filon d’enrichissement. Le mois de Ramadan consacre en effet la transformation de nombre d’entre eux en charlatans, qui prennent d’assaut les médias de proximité pour vendre des illusions aux naïfs croyants. La vague a déjà commencé
La Rédaction