Les Maliens sont musulmans de prétention, de nom et d’apparence. A 98 pour cent. Mais sous la belle façade, il y’a quoi et qui? Sous le turban, le chapelet et la burka qui se cache-t-il ? Avec le Ramadan, l’on découvre l’esprit de brigandage, de l’opportunisme et la cupidité des bouchers. Quand le rapport de force lui est favorable, le Malien est sans pitié. Le Ramadan le prouve !
Il est temps que les pouvoirs publics s’occupent sérieusement des bouchers. Ils n’achètent pas les bêtes avec les pauvres ruraux cash, mais à crédit. Et ils sont de très mauvais payeurs. Le rapport de force leur étant favorable -une fois les animaux débarqués à Bamako, on ne peut que les écouler- ils en abusent. Pareil vis-à-vis des consommateurs avec le ramadan. Avec cynisme et cupidité, ils ont unilatéralement fait passer le prix du kilo de la viande -avec os s’il vous plait !- de 2000 à 2200 F Cfa. Et ils projetaient d’ajouter deux autres « togos » quand le gouvernement est rentré en jeu pour les amadouer.
Mais au fait, pourquoi est-ce que le prix de la viande augmente-t-il durant le Ramadan ? Beaucoup incrimine la loi économique dite de « l’offre et de la demande » selon laquelle, quand la quantité de marchandises disponibles sur le marché est supérieure à la masse des clients prêts à acheter, les prix baissent. Le contraire est vrai : par exemple, quand il y’a très peu de mangue sur le marché, son prix augmente. Qu’en est-il pour la viande durant le Ramadan ? On sait, son prix augmente mais sa consommation ?
La consommation de la viande est en baisse
Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, la consommation de la viande baisse durant le ramadan. Certes celle du sucre, du kinkeliba, du « dableni » du mil (le fameux « moni »), etc. monte, mais pas la viande.
Pour s’en convaincre, il faut s’imaginer la quantité de brochettes ingurgités par les Maliens et les Maliennes le matin, à midi et le soir en temps ordinaire : durant le ramadan, les « fabricants » de brochettes ferment boutiques jour et nuit ou presque. Quant au sandwich, à base de viande hachée, il disparait lui aussi. Nous avons demandé au Guinéen qui officie non loin de la direction de la Fonction publique sur l’Avenue Kassé Kéïta pourquoi il a arrêté net? « Mais grand, personne n’achète…oui même la nuit pas de clients …oui je perds beaucoup ». D’autres qui font le même métier et qui ont beaucoup de succès se plaignent pareillement. Le lecteur peut se demander lui-même s’il va, le soir, s’acheter un sandwich. Beaucoup de restaurants, de gargottes ou de point de vente de riz à midi pour ‘tapeurs’ de Bazin ou conducteurs de pousse-pousse ferment également boutique durant le ramadan.
Et les dibiteries, ces vecteurs de consommation de la viande par excellence ? Elles ferment également nuit et jour pour la grande majorité. Le « Titanic » au Badialan II, qui est la référence en la matière, est l’une des rares dibiteries à encore fonctionner : « 24 sur 24, comme d’habitude», se plait à nous souligner le lieutenant du grand manitou Abba, Kader Coulibaly. Mais pourquoi ? La réponse vient comme la question : « Parce que c’est notre métier ». A la question de savoir si le ramadan joue sur l’activité de l’établissement le plus coté de Bamako, la réponse du N°.2 du grand chef Abba Coulibaly est vive et elle vient du fond du cœur : « il joue trop sur nous !». Le jeune Kader explique que le client se raréfie, qu’aujourd’hui (samedi 7 juin 2014 le soir), ils avaient proposé 12 moutons sur la grille. Et quelle est la moyenne de moutons vendus hors ramadan ? 20-25 bêtes.
Cela veut dire qu’en gros, l’activité du huppé établissement se divise par deux durant le ramadan. Kader ajoute : « durant le ramadan, on double la quantité. Par exemple, celui qui achète pour 2000 F Cfa on lui ajoute pour 2000 F Cfa de viande». Le jeune gérant explique aussi que depuis que son grand frère est revenu du Hajj, il ne recherche plus le profit mais la satisfaction du client. Il ne veut plus faire du tort au client ». Et d’ajouter que l’employé qui n’a pas compris le respect du client sera renvoyé.
Chacun peut à présent comprendre que l’achat et la consommation de viande baisse durant le ramadan, à Bamako ; et pourquoi. Donc normalement et logiquement, son prix devrait plutôt baisser au lieu de prendre l’ascenseur. Et si tel est le cas, il faut incriminer la cupidité, l’esprit de piraterie et la tendance du Malien du jour au brigandage. A chaque moment social et psychologique qui lui octroie le rapport de force (le ramadan pour le boucher, un policier qui a capturé un usager de la route, un citoyen qui a besoin d’un papier dans l’administration, un malade dans un hôpital, etc.), le Malien de maintenant montre son vrai visage : celui du loup ou du charognard. Nous sommes musulmans à 98 pour cent mais nous profitons du ramadan pour nous transformer en pirates sans loi ni foi. Les bouchers voient tous les jours les autres racketter les populations –dont eux-mêmes et le ramadan est leur tour. Autrement dit, le mal est profond et général.
Amadou Tall
Hum! Dieu voit tout! Remettons-nous(les pauvres bien sûr!)à ce bon Dieu. c’est Lui qui peut tout! Ce ne sont pas les bouchers seulement; mais la plus part des commerçants maliens sont véreux et ne craignent pas Dieu! 😳 😳 😳 An gné an ta to Allah ma!
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