Le mois de ramadan s’approche à grand pas ; un mois de forte consommation des denrées de première nécessité comme le sucre, le riz, le lait, la viande, la farine entre autres. C’est également une préoccupation majeure de la population en général et les femmes en particulier pour être directement confrontées aux prix sur les marchés.
La hausse des prix des denrées alimentaires à l’approche du mois de ramadan est en passe de devenir une habitude dans notre pays. Tout le monde veut tirer son épingle du jeu en profitant de ce mois pourtant bénit. Un paradoxe pour une société qui se réclame de la religion.
Le prétexte à la mode reste la crise ivoirienne et aujourd’hui, Libyenne.
Certes, les effets de la crise ivoirienne se sont sûrement fait ressentir à travers les échanges et le transport de marchandises. Il n’en demeure pas moins cependant qu’il existe des stocks et bien d’autres axes d’approvisionnement du pays. D’ailleurs, l’on prétexte la crise ivoirienne pour augmenter même sur les produits locaux.
Femmes et produits de première nécessité
Nous avions interrogé quelques ménagères à propos des prix sur le marché au regard du mois de Ramadan.
Mme Dembélé Sitan Coulibaly : « le mois de ramadan s’annonce difficile. Les denrées de première nécessité deviennent de plus en plus chères sur marché. Tout est cher ! Ce que mon mari me donne ne suffit pas. Je suis obligée de faire des petits boulots pour compléter le prix des condiments. Mois de ramadan ou pas, c’est la même somme qu’il me remet ».
Kady, une jeune mariée : «C’est vrai, tout est cher ! On est obligé de faire avec. Nous essayons de ne pas vivre au dessus de nos moyens… Les autorités doivent prendre des mesures par rapport à la hausse des prix des denrées alimentaires… C’est une habitude qui s’est instaurée à l’approche de chaque mois de ramadan. On ne sait vraiment pas sur quel pieds dansé».
Mme Mariam Traoré : « J’essayé de me débrouiller avec ce que mon mari me donne. Je reconnais qu’il m’arrive souvent de le compléter. Parce que je gagne un peu. Mais on doit trouver une solution à cette situation qui n’a que duré».
Mme kanté Amy, femme au foyer : « Cela ne doit pas continuer ! Nos problèmes ne commencent qu’avec le mois de Ramadan alors que la religion ordonne l’honnêteté et la simplicité ! Je crois que l’Etat doit prendre ses responsabilités afin de contrôler ces prix. Il ne peut pas subventionner des produits et rester les bras croisés. Je pense que des mesures sévères doivent être prises dans ce sens. »
La bonne nouvelle a été donnée par le Ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Mme Sangaré Niamoto Ba, lors de la réunion du Conseil National des Prix. Elle a rassuré les Maliens que le kilogramme du sucre sera vendu à partir du 25 juillet prochain à 600 FCFA et le riz subventionné à 355 FCFA partout au Mali et que des stocks importants sont disponibles pour faire face aux besoins de la population en produits de première nécessité.
Aperçu des prix à la consommation
Au cours de la semaine derrière, les prix aux producteurs et aux consommateurs de céréales ont été stables dans l’ensemble par rapport à la semaine d’avant.
Sur les marchés de consommation, les catégories de riz importé ont été vendues entre 375 et 400 FCFA le kilo. Et le prix du sucre sur le marché oscillait entre 575 et 650 par kilo. Pour le lait en poudre, le prix du kilogramme a varié entre 2200 et 3000 FCFA. Le litre d’huile est vendu entre 867 et 900 FCFA.
S’agissant de la farine, le prix du kilogramme est vendu entre 300 FCFA et 500 FCFA. Et la viande entre 1600 et 2000 FCFA. Aujourd’hui, le prix de l’oignon connait une hausse remarquable soit entre 350 et 400 FCFA voire, au delà. Ces prix varient selon les marchés et les boutiques.
Salimata Fofana