Plus malin celui qui pourra prédire le nombre de maliens qui d’habitude observent les rites de ce mois sain. Tous les ingrédients sont réunis pour décourager mais il vaudrait mieux essayer pour tester sa capacité d’endurance et économique. Le compte à rebours, c’est aujourd’hui ou demain.
La foi s’adosse à notre propre existence. Si nous ne sommes pas, il n’y a pas de foi. Philosophique diriez-vous. Un raisonnement qui heurte la sensibilité des irréductibles, des religieux puritains mais qui part de ce qui est réel, pas du possible mais réel.
Le ramadan 2020 qui pourrait commencer aujourd’hui vendredi 24 avril ou demain samedi 25 avril, arrive dans un contexte encore plus risqué que d’habitude. Nous sommes habitués, depuis deux ou trois ans, a affronté la chaleur, même si l’année dernière beaucoup de fidèles avaient jété l’éponge dès les dix premiers jours, à faire avec la cherté des prix des denrées prisées pendant ce mois (riz, huile, sucre, lait, fruits et légumes). La direction nationale du commerce et de la concurrence peine à contrôler les prix. Les prix ont crevé le plafond. Une autre situation de crise sociale en latence. Parce qu’une certaine frange de la population peut se soulever contre les commerçants ‘’indisciplinés’’. Cette année, il y a pire que tous ceux que nous avons vécu. L’épidémie de la maladie du Coronavirus s’en est mêlée. Avec elle, tout son corolaire de restrictions qui ne font pas bon ménage avec le pouvoir d’achat des musulmans pratiquants : les différentes formes de confinement ont entraîné le chômage technique des employés des unités commerciales et de transformations, occasionné un manque à gagner substantiel pour la population active au quotidien… Partout, les artisans, les ouvriers, les restaurateurs, les gargotiers, le monde du ‘’petit’’ boulot surtout dans l’informel crie au secours. Partout, l’assouplissement des restrictions dues à la pandémie du virus Covid-19 est souhaité, demandé aux autorités de l’Etat. Combien serons-nous sur la ligne de départ pour le jeun de ce ramadan 2020 ? S’il n’y a pas amélioration des conditions de vie dès la première semaine, de possibilité de trouver à manger, il ne faut pas compter sur tous, ceux qui auront avoir le courage de commencer, à l’arrivée. Les prières subrogatoires aussi poseront problème par rapport au timing du couvre feu et du respect des gestes barrières. Jusque là, nombreuses sont les mosquées qui n’ont pas été fermées, la décision n’étant venue de nulle part (ni des autorités politiques, ni des autorités religieuses). Les grands étaient les vendredis seulement dans la semaine. Le ramadan fait obligation morales et religieux aux musulmans de faire les prières subrogatoires. Si le port du masque était rigoureusement respecté et exigé, cela pouvait atténuer la contamination. Nous avons entendu et vu des personnes contaminées à cause des élections, prions Allah pour qu’au sortir du ramadan qu’il n’y ait pas d’accroissement de personnes infectées.
DTS