En vue de jouer sa partition sur les questions fondamentales de notre société, le mouvement Sabati 2012 a engagé une réflexion autour du rôle dévolue aux structures religieuses. Le colloque national contre le radicalisme religieux au Mali a eu lieu du 27 au 29 février dernier au CICB.
Crée en 2012 avec comme objectifs : soutenir les actions du pays à se développer, le mouvement Sabati 2012 a été beaucoup dans la victoire du président de la République Ibrahim Boubacar Keita. La rencontre du week-end présidée par le représentant du chef de l’Etat, le ministre des affaires religieuses et du Culte Thierno Amadou Hass Diallo, a également enregistré la présence effective des présidents d’honneur de Sabati 2012, notamment Elhaj Mahmoud Dicko, du haut conseil islamique du Mali et celui de la Ligue des Imams du Mali.
La rencontre a débuté par la lecture du Saint Coran. En prenant la parole, le président de la Ligue des Imams du Mali, El hadji Fodé Cissé a souhaité la bienvenue à tous les invités. À sa suite, le président de Sabati 2012, Moussa BA a félicité les associations présentes qui ont pu prendre par à ce colloque.
A l’en croire, l’objectif est de retrouver un Mali nouveau, en paix et en réconciliation et que la justice soit équitable pour tous les maliens. Il a ainsi rappelé que la rencontre n’est pas un cas isolé car les attaques d’Algérie, les attentats, les guerres d’Irak et d’Afghanistan, la guerre contre Kadhafi et autres facteurs, ont été les raisons qui ont permis à certains jihadistes d’installer les troubles. Il affirme le rôle joué par les politiciens a mis en cause l’unité du Mali. « On ne doit pas avoir peur parce que, ce sont les politiciens qui ont soutenu les jihadistes, pas nous. Le gouvernement a des fonctionnaires militaires, juges, docteurs, et autres qui, la majorité d‘entre eux vivent dans le mensonge et la corruption. Nous sommes écartés de tout », a poursuivi BA.
Intervenant à la tribune, le président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko a rappelé que le radicalisme est un phénomène mondial. Mais souligne-t-il, on doit se poser la question, car aucune religion n’est envoyée radicale par Dieu. « Les causes doivent être cherchées et la gouvernance mondiale a besoin d’être revue. C’est comme ça qu’on doit lutter contre le radicalisme. Les musulmans doivent avoir plus de confiance et de solidarité afin de lutter contre ce mal», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre des Affaires Religieuses et du Culte a félicité les participants et surtout le mouvement Sabbati 2012 pour l’initiative. Le Ministre Diallo fera remarquer que 15 % des musulmans pratiquent à cet aspect de l’islam à savoir, la sensibilisation et l’information. « Aucune religion ne va sombrer aux maliens », a indiqué le Ministre Diallo.
L’un de temps fort de cette rencontre a été sans doute, l’intervention de la fondatrice de l’Association de la Jeunesse et la Paix en France, Natif Zadent dont l’enfant a été tué par Mohamed Mera. Elle a témoigné l’assassinat de son fils par un jihadiste en mars 2011 à Paris. Elle a demandé aux musulmans d’apprendre aux enfants ce qui est la religion musulmane et leur montrer les méfaits du Terrorisme.
Au terme de ce colloque, des fortes résolutions ont été formulées pour l’entente et la cohésion dans notre pays. Les travaux ont pris fin par des bénédictions de chefs religieux et imams en faveur d’un Mali de paix et de bonheur.
Nia Dialla Keita, stagiaire