Insalubrité, risque d’inondation… Ce sont là, les maux que craignent le plus les populations riveraines des bords des rails à Quinzambougou, dans la rue adjacente au Commissariat de Police du 3ème Arrondissement et longeant le cafeteria BROAD-WAY.
M. Abdoulaye Keita loge là. Il dit ici ce que toute la population ressent :«Nous sommes permanemment confrontés à de sérieux problèmes surtout avec l’approche de l’hivernage. Bien qu’au centre-ville, nous sommes confrontés à tous les désagréments: l’insécurité permanente avec des bandits, des prostituées, des tapages nocturnes, des odeurs nauséabondes, l’obscurité… »
« On coexiste avec des boucheries, un marché de bétails, des vendeurs des bois rouges, des menuisiers, des mécaniciens, des estampeurs… Nous n’avions la paix ni de jour, ni de nuit. La nuit, ce sont les bandits et les prostitués. Le jour, les animaux, les estampeurs, les bergers, volaillers. Avec leurs toilettes de fortune construites avec de vielles tôles et sans fausses, les odeurs s’avèrent insurmontables. Et cette insalubrité est accentuée par les excréments des animaux… On imagine aisément que l’hivernage qui s’annonce rendra la vie encore plus compliquée ici».
Parlant de l’état de la rue, M. Keïta signale qu’à chaque hivernage, elle devient impraticable. « Elle n’est pas éclairée et s’avère par conséquent une cache parfaite pour les drogués et autres marginaux… Et les bars à proximité n’y arrangent rien».
Ce ne sont pas que les populations résidentielles qui en ont assez de la situation. M. Diop Ibrahima prometteur du café Broadway, un compatriote de l’extérieur qui est venu s’installer, se montre, à son tour amer : «nous sommes venus investir notre projet ici a Quinzambougou croyant que cet endroit sera le meilleur car il est proche de la voie principale. Mais c’est invivable ici. Nous avons entamé des démarches auprès de la mairie de la Commune II. Mais personne ici n’a assumé ses responsabilités. L’on ne sait qui a donné l’autorisation à certains de venir s’installer là. Et personne non plus, n’a le pouvoir de les déguerpir ! ».
Il nous revient que c’est un nommé Mamadou Diarra, mécanicien qui octroie les places à qui il veut et verse des ristournes à la mairie.
M. Diop confirme : « D’ailleurs, nous avions eu de chaudes disputes. Mais il n’en a cure. Il continue».
Au regard du désintérêt des autorités communales, les populations n’écartent plus l’idée de porter plaintes auprès de la juridiction compétente.
A suivre
Bibata et G. Traoré