Rôle des femmes dans les processus de dialogue et de la réconciliation au niveau local et national, tel était le centre d’intérêt d’un atelier organisé les 16 et 17 Décembre à l’hôtel Mandé de Bamako au profit des femmes de 30 cercles du Mali.
Au présidium de la cérémonie d’ouverture de cet important atelier il y’avait, entre autres, le Directeur résident du NDI au Mali, Dr Badié Hima, le Secrétaire Général du Ministère de la Réconciliation Nationale, Attaher Ag Iknane, la présidente du réseau paix et sécurité des femmes, Me Saran Keita. Une cérémonie qui était présidée par le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Aly Bathily.
A noter que cet atelier vise à booster l’engagement des institutions impliquées dans la résolution de la crise pour une application des recommandations formulées par les communautés, suite aux foras et à l’atelier de mise en commun des recommandations des foras.
Il était donc question au cours de cette rencontre des échanges sur les recommandations sur la réconciliation, partagées par les citoyennes et citoyens des communautés avec les femmes leaders du Repsfeco et de la mise en œuvre d’un document consensuel élaboré par le comité de plaidoyer du Repsfeco à l’endroit des autorités compétentes en vue d’influencer le processus de réconciliation et assurer que l’accord de paix prend en compte les besoins des femmes et des hommes du Mali. Dans la même dynamique, il s’agit d’amener les autorités en charge de la réconciliation et les négociateurs des pourparlers d’Algérie à adhérer aux propositions formulées par les communautés.
Selon Dr Badié Hima ce processus a débuté par l’identification et la formation des femmes leaders des différentes communautés du Mali qui, par la suite, avaient la responsabilité de conduire les foras en région sous la supervision du REPSFECO. Toute chose qui fera ressortir les préoccupations et les propositions des femmes des communautés pour la paix et la réconciliation. Et ce, à travers un document de synthèse de l’ensemble des propositions des différentes communautés maliennes de toutes les contrées du pays. Pour Badiè Hima le document peut servir au plaidoyer pour l’implication des femmes dans le processus de paix et de réconciliation à travers les organismes en charge de la question.
Actualité oblige, aujourd’hui les maliens sont tous tournés vers les pourparlers d’Alger qui constituent une phase importante dans la résolution du conflit du nord et aboutir à une paix définitive et durable. A ce niveau, dira le directeur résident du NDI, les préoccupations et points de vue des femmes doivent être entendus, analysés et intégrés dans l’approche de gestion du conflit et dans les dispositions pour la réconciliation.
Pour le Secrétaire Général du Ministère de la Réconciliation Nationale, Attaher Ag Iknane l’atelier aura la capacité de traiter les problèmes concrets et apporter des contributions par rapport aux différentes questions qui se posent pour la cohésion sociale au Mali.
Pour le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Bathily , la paix ne peut être acquise avec seulement les actions politiques. Selon lui, il faut travailler sur le terrain, aller de famille en famille, de porte en porte, de victimes en victimes, les rechercher, les retrouver, être capable de les aider à parler, être capable de les aider à se prendre en charge à marcher vers les institutions. « C’est comme ça qu’on construit la paix » indique t-il !
Lors de cette cérémonie, un document sur les recommandations des foras a été remis au Ministre de la Justice Garde des Sceaux par Me Saran Keita, la présidente du réseau paix et sécurité des femmes.
Fatoumata Fofana