La souveraineté d’un Etat est un principe fondamental universellement reconnu. Certes, mais de la souffrance physique et psychologique suite à la soumission des règles arbitraires et au harcèlement des islamistes armés sans oublier la destruction des symboles de l’histoire classés au patrimoine culturelle mondiale, la situation humanitaire au nord Mali se dégrade de plus en plus et elle risque de gagner une autre ampleur. Face à une telle situation, l’ingérence n’est-il pas nécessaire ?
L’ingérence est un concept juridique non définie qui suscite aujourd’hui un véritable débat. Selon les doctrines, il existe le droit aussi bien que le devoir d’ingérence. Le droit d’ingérence est la reconnaissance du droit des États de violer la souveraineté nationale d’un autre État, en cas de violation massive des droits de la personne humaine. Le devoir d’ingérence, quant à lui, est conçu comme plus contraignant. Il désigne l’obligation morale faite à un État de fournir son assistance en cas d’urgence humanitaire.
La réaction des professionnels de droit sur cette l’idée est liée aux caractères juridiques flous qu’elle représente. Bien que le droit d’ingérence marque une évolution dans le domaine du droit humanitaire, il est plus ou moins écarté en matière du droit international. Pour certains, l’intervention humanitaire est légale parce qu’elle est légitime car le concept va de paire avec la notion « humanitaire » qu’on lui colle. Pour d’autre, c’est l’inverse et ils refusent toute légitimité à une intervention qui n’aurait aucun fondement légal. Pour ses derniers, la notion de droit d’ingérence porte dans sa formulation même une contradiction juridique qui souligne les difficultés et les équivoques de sa mise en application. L’idée de droit d’ingérence s’est construite en opposition avec les principes fondamentaux de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État surtout quand-on fait allusion à l’article 2.7 de la Charte des Nations Unies qui stipule en effet qu’ « aucune disposition de la présente charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État ».
Cependant, sous l’empire de cet article, nous remarquons des interventions qualifiées d’ingérence dont les plus récentes ont eu lieu en Serbie, Afghanistan, Irak, au Darfour, en Côte d’Ivoire et en Lybie. En effet, la question qui mérite d’être posé est de savoir si, seulement si, les actes cruelles, dégradants et humiliants qui se passent actuellement au Nord Mali méritent une telle innervation en d’autre terme, le Etats feront-ils fassent à leur devoir qui consiste à maintenir la paix ? Avec la doctrine universelle qui dite qu’« on ne laisse pas les gens mourir ».
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