« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ». La culture occidentale est, doublement, inique. Elle s’impose, aux pays africains, à travers les médias internationaux, dotés de moyens matériels et financier colossaux. Et, d’autre part, elle tue les valeurs socioculturelles de l’Afrique, mal armées pour s’en défendre.
Hier les jeunes Africains, filles comme garçons, s’habillaient pour cacher leur intimité. Aujourd’hui, ils s’habillent pour mieux se déshabiller. S’y ajoutent d’autres pratiques, inconnues de nos sociétés il y a 20 ans, mais qui ont désormais pignon sur rue : infidélité dans le couple, pédophilie, inceste, homosexualité…
Le père entretient des relations sexuelles avec sa propre fille, sous son propre toit. Sans que cela n’émeut personne. En d’autres temps, l’auteur de ce « crime odieux » s’exposerait à une sanction sans appel. Avec, à la clé, l’obligation de quitter le village. Comme au « pays des blancs », un homme passe la bague au doigt d’un autre homme. Sans gêne, aucune. Aussi des pères de famille, apparemment sans histoires, sont surpris en train de tripoter de petites filles, qui sentent encore le lait maternel.
La liste, on s’en doute, est loin d’être exhaustive. C’est pour mettre un frein à la dégradation continue de nos mœurs, qu’un « Comité des mœurs » vient d’être mis sur pied à Tombouctou.
Composé d’imams, de prêcheurs, de chefs de quartier, de représentants d’associations de la société civile, il a pour but de réfléchir sur les mesures susceptibles de préserver nos valeurs socioculturelles, menacées par celles de l’Occident. Pour le « Comité des mœurs », pas question de laisser mourir les valeurs sociétales qui ont valu à Tombouctou, le surnom de « capitale de la culture islamique en Afrique ». Il ne s’agit pas de prôner l’application de la « charia », ni de lutter contre la culture occidentale. Mais de mettre un terme à la dépravation de nos mœurs.
A l’issue de leur assemblée générale, tenue le 12 juin dernier dans la « Cité des 333 saints », le « Comité des mœurs » a pris d’importantes mesures. Entre autres, le respect des normes vestimentaires en adéquation avec notre culture séculaire ; l’instauration de la tenue scolaire au sein de tous établissements ; l’abandon de l’élection « Miss » sous toutes ses formes ; la réglementation des cortèges de mariage, en harmonie avec la sécurité de la circulation routière, la moralisation des cérémonies de mariage, de baptême et de funérailles ; la lutte contre la prolifération des bars et autres lieux de prostitution etc…
Pour la mise en application de ces mesures, le « Comité des mœurs » sollicite l’appui des autorités. Mais surtout, l’accompagnement des médias.
Après avoir tout perdu, ou presque, au profit de l’Occident, l’Afrique se doit de préserver la seule chose qui lui reste : sa culture.
Oumar Babi