Quand la crise du nord affecte la journée de la femme

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Le 8 mars, Journée Internationale de la Femme est célébrée, chaque année, à travers le monde. Cette année,  le Mali, contrairement aux années précédentes, a célébré cette journée. Sans tambour, ni trompette.  

 la  Journée Internationale de la Femme se tient, cette année,  dans un contexte difficile, marqué par la rébellion touareg qui a engendré et continue d’engendrer des pertes en vies humaines, de part et d’autre.

Face à cette situation, la toute nouvelle ministre de la Promotion de la Femme de la Famille et de l’Enfant, Mme Dandara Touré  a invité les femmes du Mali à fêter, autrement, le 8 mars : sans folklore. Histoire, de monter leur compassion, en tant que mères, aux soldats tombés sur le champ de l’honneur et surtout aux femmes et aux enfants victimes de la rébellion.  Mais aussi, pour témoigner le soutien de toutes les femmes aux forces armées dans la défense de l’intégrité territoriale. Cette décision, saluée par l’ensemble des populations, a fait l’objet d’un communiqué officiel adressé à toutes les organisations féminines au Mali.

Un thème interpellateur

Le thème de cette année est : « Accès aux postes électifs : défis, enjeux et perspectives ». Ce thème est d’actualité quant on sait que dans les semaines à venir se tiendront les élections présidentielle et législative. Un thème interpellateur, car il n’est un secret pour personne qu’au Mali, le fossé est encore grand entre l’homme et la femme, particulièrement dans les postes électifs. Les statistiques montrent qu’au  Mali, les femmes ne représentent que 13% dans l’administration publique. A l’Assemblée Nationale, elles constituent 10% des députés. Seuls 2% des femmes occupent des postes clés  au niveau des partis politiques et 10% des femmes sont conseillères nationales, 1%   sont maires et 8% sont conseillères communales. Ce qui fait dire à nombre de femmes leaders qu’il urge que l’Etat prenne à bras le corps la question de l’équité. Et pourtant, les femmes constituent plus de la moitié de la population malienne. Aussi,  elles disposent, aujourd’hui,  de compétences dans tous les domaines.

Les raisons de la disparité entre l’homme et la femme 

Au niveau de la société, les préjugés et les pesanteurs sociaux persistent et perdurent. Notre société, continue de poser sur la femme un regard dubitatif quant à sa capacité à  assumer certaines charges. Un regard qui doit être relativisé. Car, chaque jour que Dieu fait, les femmes maliennes nous donnent la preuve de leur compétence. Et ce, dans tous les domaines.

Aboubacar Berthé

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