L’eau étant source de vie, sa qualité est une préoccupation permanente des responsables chargés de sa fourniture. Dans le souci d’informer les clients sur la qualité de l’eau fournie, la Somagep-SA a organisé cette rencontre, expliquera le Président Directeur général Boubacar Kane. Dans son explication, Mamadou Dembélé, Chef du département de la production a souligné que les productions, de Bamako et Kati, sont évaluées à 200, 5 millions de litres d’eau par jour. A l’en croire, contrairement à l’imaginaire populaire, la production est plus difficile en hivernage. Car les eaux des pluies déversent une grande quantité de déchet dans le fleuve et les végétaux flottants contribuent à dégrader la qualité de l’eau et rend difficile son traitement. Car ils envahissent et bouchent les tuyaux d’aspiration des pompes. Pour satisfaire la clientèle, explique-il, il faut nettoyer ces installations. Ce qui provoque souvent des coupures d’eau. Car il nécessite un arrêt des machines », déplore Mamadou Dembélé. Pour satisfaire la clientèle, expliquent les responsables de la Somagep, la société procède par l’affinage au charbon actif, un procédé « rare en Afrique », se vantera le Directeur général adjoint, Abdrahamane Dembélé. «Il permet d’éliminer dans l’eau les mauvais odeurs et goûts. S’en suit la décantation, séparation solide/liquide dans un bassin portant le même nom. A la fin de cette opération, les matières solides se déposent sous l’eau. L’eau devient claire à ce stade. On procède à la filtration puis à la désinfection», précise-il.
Ce qui permettra au chef du Département de commercialisation, Abdoulkarim Arougaya, d’indiquer que leur travail est comparable à celui d’une ménagère qui ne va jamais servir le repas quand il n’est pas prêt et consommable. «C’est aussi notre cas, on ne va jamais livrer aux abonnés de l’eau impropre », soutiendra-t-il. S’agissant du chef du département distribution, Souleymane Sow, il martèlera que la demande est supérieure à la production. A cela s’ajoute la vétusté de certaines infrastructures qui sont en train d’être renouvelées. A l’entendre, sur un besoin de 250 litres d’eau par jour pour Bamako et Kati, on se retrouve souvent à un déficit journalier de plus de 30 millions de litres. Ce qui entraine des coupures dans certaines zones éloignées des sites de production. Au Directeur général adjoint Abdrahamane Dembélé de rassurer la clientèle de la bonne qualité de l’eau produite par sa société. Tout en lui demandant de ne pas paniquer par rapport à quoi que ce soit. “L’eau qui sort de nos robinets est potable et conforme aux normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Aussi, sommes-nous l’une des rares sociétés en Afrique à utiliser le charbon actif dans le cadre du traitement de nos produits. Nous avons plus de 300 points à Bamako où nous faisons, de façon permanente, des prélèvements pour des analyses », rassurera-t-il. Quant aux colorations constatées, il conseillera aux clients d’utiliser les premières gouttes d’eau rouge, dues à une coupure ou fermeture prolongée, pour les travaux ménagers. Et de laisser les bulles d’air s’évaporer avant d’utiliser l’eau d’une coloration blanche laiteuse.
Oumar KONATE