La floraison des publicités tapageuses de certains tradithérapeutes dans les médias est en train de faire des victimes et le secteur à besoin d’un toilettage pour sauver des vies et d’assainir le secteur. C’est dans ce cadre que le projet d’Harmonisation et Innovations au Bénéfice des Initiatives de la Société Civile d’Utilité Sociale (HIBISCUS) a initié un atelier de formation et de sensibilisation des médias et des tradithérapeutes sur la gouvernance de diffusion et sur les dangers de la publicité tapageuse auprès du grand public, le jeudi 10 décembre 2020 à l’Institut National de la Santé Publique (INSP).
L’atelier a enregistré la participation de tous les acteurs clés du secteur. Le président de la Fédération Malienne des Thérapeutes Traditionnels et Herboristes (FEMATH), Mahmoud Fall, a reconnu que le secteur est infesté par des pseudos-tradithérapeutes qui, par leur comportement, sont en train de salir la réputation de ceux qui, depuis les temps immémoriaux, se sont donnés corps et âmes pour apporter les soins adéquats aux personnes qui en avaient besoin. Il a rappelé l’énorme place qu’occupe la médecine traditionnelle dans le quotidien des Maliens et a émis le vœu que cet atelier puisse poser les jalons de l’assainissement du secteur au grand bonheur de tous les Maliens. Le professeur Rokia Traoré, cheffe du département de la médecine traditionnelle à l’Institut National de la Santé Publique (INSP), a exprimé que les publicités tapageuses qui sont devenues la marque de fabrique de certains tradithérapeutes jettent du discrédit sur le secteur aux yeux de la population. Selon elle, jadis, les tradithérapeutes ne faisaient jamais de publicité. C’étaient les clients satisfaits du service qui se chargeaient de cette tâche à leur place. Elle a convié les acteurs du secteur à y mettre de l’ordre afin de chasser les brebis galeuses. Dr. Lassine Dembélé qui représentait le ministre de la santé et du développement social a entamé ses propos en louant les mérites de la médecine traditionnelle malienne tout en exposant ses multiples bienfaits. Il a annoncé que l’importance de la médecine traditionnelle n’est plus a démontrer, car il constitue le premier recours pour la population. « Vous êtes incontournables dans le maillon de la santé au Mali même si certains sont en train d’essayer de salir le secteur », reconnaît-il. Il a signalé que l’organisation des ateliers du genre est bénéfique et permettra d’assainir le milieu et de redonner confiance à la population. Le coordinateur du projet Hibiscus Ibrim Samba Tembely a fait savoir qu’à cause de place qu’occupe la médecine traditionnelle dans le quotidien des Maliens, il est urgent de régulariser le secteur, d’où l’organisation du présent atelier financé par sa structure.
Moussa Samba Diallo
C’est le second domaine à préserver après l’ agriculture ! Par conséquent préserver les forets sources des plantes !
C’est le second domaine à préserver après l’ agriculture ! Veiller à la préservation des forêts qui sont la source des plantes !
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