Les filles restent les plus influencées par la publicité et adoptent très tôt de nouveaux comportements qui ne s’accommodent pas avec nos us et coutumes.
C’est pourquoi, le ministère de la femme, de l’enfant et de la famille, à travers le centre national de documentations et d’informations sur la femme et l’enfant (CNDIFE) pour une prise en compte effective d’une meilleure culture des droits des femmes et des enfants et le suivi de leur image, s’engage dans la réflexion avec ses partenaires. D’où l’organisation d’une conférence débat.
«La publicité est insidieuse et suscite des besoins superflus» Quels impacts sur l’image de la femme et de l’enfant? Tel est le thème de cette causerie débat. Animée par le président du groupement patronal des agences de communication, GPAC, M. Moustaphe Diop, de la directrice de la maison de la femme (rive droite), Mme Djourté, cette conférence a enregistré la présence des représentants des organisations de défense des droits de la femme et de l’enfant et des hommes de média.
Pour introduire, la directrice du CNDIFE, Mme Diallo Maïmouna Coulibaly a rappelé que la publicité a une place non négligeable dans la société sur le plan économique et social. Pour elle, en tant que moyen de consommation impersonnel, elle vise à transmettre des messages au public dans le but de modifier son niveau d’information, donc de consommation. A en croire, Mme la directrice du CNDIFE, c’est l’image de la femme et de l’enfant qui est plus souvent utilisée comme stratégie de marketing. Pire, les femmes se trouvent souvent dans un cadre qui évoque le rêve et la passivité, et les hommes, la quête et l’action, a-t-elle indiqué. Sans parler de l’image hypersexualisée des femmes (bouche entre ouverte, regard et sourire provocateurs) qui suggère une disponibilité sexuelle à peine voilée, affirme-t-elle. Or, à en croire Mme la directrice, ces représentations stéréotypées contribuent à renforcer les inégalités entre les hommes et les femmes.
Pour le président du GPAC, il y a tout une industrie derrière une publicité, donc les envies et volontés ne peuvent freiner celle-ci. Il a, par ailleurs, souligné qu’il n’y a pas de loi proprement dite qui régit la publicité dans le secteur publique et privé. Ainsi, il a salué cette initiative qui sera une occasion pour permettre aux autorités de jeter un regard sur le projet de loi concernant le régime de publicité du GPAC qui est sur le bureau de l’Assemblée Nationale depuis 2010.
Quant à Mme Djourté, elle a rappelé les conventions internationales de défense des droits de la femme et de l’enfant.
Dado Camara