Le Conseil National du Patronat du Mali, CNPM, traverse aujourd’hui une crise sans précédent due au mauvais comportement de certains membres du Bureau qui voit midi à leurs portes. Alors que cette structure n’a jamais connu d’élection pour renouveler le mandat du bureau qui la dirige, mais plutôt un consensus, aujourd’hui, cette cohésion d’antan a volé en éclats à cause des ambitions démesurées de Dadié dit Amadou Sankaré. M. Sankaré sachant bien que les conditions d’une bonne élection ne sont pas réunies, a foulé au pied les textes pour organiserune pseudo élection et s’auto proclamer Président du CNPM. Nul n’est au-dessus de la loi et nul n’est censé ignorer la loi. Par cet acte d’une grande gravité, M. Sankaré et ses complices s’exposeraient à des poursuites judiciaires. Le nouveau Mali qui se dessine avec Bah N’Daw serait un pays avec impunité zéro. En attendant la bataille judiciaire, voici cinq questions à Dadié dit Amadou Sankaré.
Première question : Diadié reconnait-il l’existence des doublons sur les deux listes,ce qui est susceptible de provoquer une confusion, voire même un affrontement entre les deux camps le jour du scrutin ?
Selon les informations que nous avons recueillies auprès de certains membres du Bureau du CNPM, le report de l’élection du Président du CNPM était principalement dû au constat fait par le secrétaire général de l’existence des doublons sur les deux listes. En français plus facile, il y aurait des délégués qui ont leurs noms sur la liste conduite par le Président sortant Mamadou Sinsi Coulibaly et sur celle conduite par Diadié dit Amadou Sankaré. Il ne coûte absolument rien d’accepter un report de quelques jours, voire de quelques semaines le temps de purger les listes afin d’aller à une élection saine, tant souhaitée par les nouvelles autorités et par l’ensemble des maliens.
Deuxième question : Le constat du doublon fait par le secrétaire général n’avait-il pas le sceau d’huissiers assermentés, seule autorité habilitée en la matière ?
Dans nos enquêtes pour comprendre tous les contours du report de l’Assemblée générale élective au CNPM, nous avons interrogés certains membres pour savoir si les doublons constatés par le secrétaire général et qui sont à la base du report ont été soumis à la certification d’un ou de deux huissiers. Leurs réponses ont été sans ambages oui. Pourquoi, malgré le constat d’huissiers, M. Sankaré, sans que le Bureau ne se réunisse autour de la question pour fixer une autre date avec des listes purgées, s’est précipité pour organiser une élection et s’auto-proclamé Président du CNPM ?
Troisième question : Fort de sa majorité, comme il le dit lui-même, pourquoi n’a-t-il pas attendu après le report, que le Bureau statue pour fixer une nouvelle date ? Qu’est ce qui fait courir M. Sankaré dans tous les sens ?
L’attitude de Diadié Sankaré est même suspecte, car depuis plus d’un mois, il a d’abord envahi l’espace médiatique à travers des publicités et d’articles de journaux, d’émissions radiophoniques et télévisuelles. Comme si cela ne suffisait pas, il a entrepris via la presse, une campagne de dénigrement à l’endroit de son adversaire. Est-ce pour préparer déjà l’opinion au hold-up électoral qu’il était en train de préparer ? L’idéal aurait été de battre campagne auprès des 155 délégués qui formeront le collège électoral sans tambours ni trompètes.
Quatrième question : Devrait-on tenir l’élection du Président d’une aussi importante structure comme le CNPM dans la rue, quelle image renvoi-t-on aux autres patronats du monde et au monde des affaires ?
Le CNPM étant une structure qui regroupe ce que le pays a comme sommités dans le secteur privé, il est alors humiliant qu’une si importante structure soit renouvelée dans la rue comme si on jouait au Kotéba ou à un quelconque spectacle populaire. Pour avoir tenu l’élection dans la rue et hors de l’aire géographique appropriée, le bureau de Diadié Sankaré est à la fois illégal et illégitime et pourrait être poursuivi pour rébellion et tentative de déstabilisation du CNPM, ou encore tentative d’usurpation de titre.
Cinquième question : M. Sankaré serait-il prêt à aller en compétition avec son challenger après que les listes soient purgées pour une élection saine ?
Si tant est que Diadié dit Amadou Sankaré a la majorité, qu’est ce qui pourrait lui empêcher d’aller à l’élection du Président du CNPM à la date fixée par le bureau après avoir assaini les listes. En acceptant d’aller et en le battant à la régulière et dans les locaux réservés pour la circonstance, il aurait fait preuve de fair-Play. Mais en organisant l’élection du Président du CNPM dans la rue, il se serait tellement rabaissé que personne n’accordera le moindre crédit à son bureau.
En somme, le CNPM mérite mieux que ce spectacle. Surtout qu’il est la structure qui regroupe des hommes et de femmes qui font l’économie du Mali. Donc, vivement une élection pour sortir la structure de l’impasse liée au renouvellement du mandat du Bureau.
Youssouf Sissoko
Monsieur le donneur de leçon anti corruption à IBK. Pourquoi les elections sont toujours sources de conflits en Afrique? Si le consensus n’a pas prévalu cette fois la question doit être posée au Bureau sortant. SINSY DOIT SE RETIRER POUR MIEUX PRENDRE SOINS DE SA SANTE. RIEN NE VAUT LA SANTE PASSE LE TEMOIN. MERCI tu as beaucoup fais mais tu ne peut pas tout faire.
Monsieur SISSOKO à vous une question.
N’est ce pas le bureau qui organise les élections?
Si cette réponse est affirmative comment pour un si petit nombre d’électeurs il peut y avoir jusqu’à 8 doublons et qu’on ne s’y rende compte.
Est ce que cette situation n’était pas prévisible vu les sorties antérieures de SINSY parlant de consensus, éviter la division comme ailleurs, …etc pour vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu.
En conclusion SINSY est entrain de manœuvrer pour ce maintenir et cela à tout prix.
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