Présentation de bilan du RENAJOM : Les participants ont frôlé la catastrophe

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A frotter la tête d’un âne, l’on perd son savon, dit-on. Regroupés dans l’enceinte de la Maison des Jeunes ce jeudi 25 Août 2011 à la faveur de la présentation du bilan du Renajom, dirigé par  Alioune Guèye, les participants des 100 associations et ONG, journalistes venus pour la couverture  médiatique n’ont eu la vie sauve que grâce à l’agilité de leurs jambes. Car,  pris en otage dans la salle par des jeunes armés jusqu’aux dents, la partie a été vigoureuse.

A l’appel de leur responsable, Alioune Guèye, les militants du Réseau National des Associations des Jeunes et ONG du Mali sont sortis nombreux ce jeudi pour participer à la présentation du bilan de leur organisation. Eux qui ne s’attendaient aucunement à une telle incidence. 

Comme par prémonition, au moment même où les responsables du Renajom ont sonné l’ouverture de la cérémonie, trois jeunes ont fait leur apparition brusquement dans la salle. L’un d’entre eux éleva sa voix par cette question : ‘’Qui est Guèye’’ ? Ne doutant de rien le maître de cérémonie pointa son doigt sur le demandé. Tout d’un coup, l’un ayant observé une prise de photo par un assistant s’est orienté vers le propriétaire de l’appareil  avant de lui parler en ces termes : ‘’il est formellement interdit de nous photographier donc tu supprimes cette photo où j’ouvre ton ventre tout de suite avec mon couteau’’.

La cérémonie tourne au vinaigre !

C’est de là que les participants ont compris que les choses sérieuses vont commencer. Et la panique a été générale. C’est ainsi que les uns et les autres on tenté de chercher la porte et d’autres de résister un peu. Mais l’un des « nouveaux visiteurs » sans hésiter à renverser la table avec le projecteur avant de dire qu’il  n’y aura pas de réunion. C’est à partir de là que tous ceux qui étaient présent ont saisi le pourquoi de cette action brutale. Marquée par des actes de violence, elle a suscité un « sauve qui peut » général  chez les participants dont chacun par sa technique et ses moyens physique a tenté de s’enfuir de la salle. La scène de bousculade au niveau de l’escalier unique dudit immeuble est indescriptible.

Arrivés dans la cour, les participants et journalistes présents n’étaient point au bout de leur cauchemar. Car, là bas, s’y trouvaient   le reste de la bande muni de fusil. Certains d’entre eux ne ce sont pas fait prier à faire des tirs de somation. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les uns et les autres ont maintenant decidé de se jeter à corps perdu dans la bataille. C’est  ainsi que le nommé Modibo Kane Kamissoko  et un certain Abdoul Karim Maïga tentant de s’enfuir ont été poursuivis. Mais seul Modibo Kane Kamissoko   a été appréhendé. Il a même échappé a un lynchage collectif car il réussit à aller se confier aux agents de police en faction au niveau  de la pyramide du souvenir. Lesquels qui n’ont pas hésité à le conduire au commissariat du 1er arrondissement.

Le Président du CNJ indexé !

Selon certaines sources, ces dissidents  seraient commandités par Abdoulaye Touré, président du conseil national des jeunes du Mali. Chose qui a surpris les membres du Renajom, car cette activité n’avait qu’un caractère organique portant sur la présentation de bilan,  recueillir les propositions des uns et des autres pour enrichir les programmes à venir de ladite organisation.

Cela même si après Abdoulaye Touré, lui même  aurait déclaré qu’il n’est rien dans cette affaire et qu’il  n’est même pas au courant dans la mesure où il se trouvait à Ségou au moment des faits. Une version balayée d’un revers de main par certaines personnes dans la cour qui soutiennent avoir suivi leurs conversations deux heures avant l’arrivée des membres du Renajom .

Ce comportement prouve à suffisance, l’insécurité grandissante et l’atmosphère  délétère régnantes au sein des organisations de jeunesse de notre pays.

 Sinon, il est difficile d’admettre que pour la tête du seul Alioune Guèye l’on est arrivé à créer une telle atteinte à la liberté et à l’intégrité physique de tout un ensemble de citoyens, dont certains n’ont rien à voir avec cette querelle de chiffonniers, hautement honteuse.

En cette veille des élections présidentielles de 2012 ces actes sont à condamner avec la dernière rigueur.

Il est temps que le Président de la République  et le ministre de la jeunesse tapent du poing sur la table afin  d’assainir vigoureusement l’espace de la jeunesse de notre pays. Car à une prochaine activité de ce genre, il ne serait pas surprenant de voir tous les jeunes armés à la « Sierra Leonnaise ».

A signaler qu’après cette scène de barbarie, les membres du Renajom ont tenue leur assemblée, mais avec surtout la peur au ventre.

Drissa Togola

 

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