Depuis quelques semaines, voir des mois, la tension couvait entre les Douanes Maliennes et certains opérateurs économiques à majorité du Syndicat National des Commerçants Détaillants (SYNACODEM). Après plusieurs jours de concertation, un accord est enfin trouvé entre les douaniers, et les commerçants.
Les deux parties ont donc convenu de l’application des pénalités que devront subir les marchandises non inspectées, depuis leur lieu d’embarquement pour quelques jours seulement.
Les règles extraverties depuis l’avènement des démocrates au pouvoir
« En réalité, depuis l’avènement de la démocratie au Mali en 1991, les règles ont été extraverties. Ce qui a permis à certains esprits malins de connivence avec certains cadres et non les moindres, de ne pas appliquer les 30 de pénalité sur toute marchandise n’ayant pas fait de déclaration depuis l’achat jusqu’au Mali », nous confie un spécialiste des Douanes. Donc la crise aidant cette fois-ci tous les moyens légaux sont bons pour arrondir les angles de fin du mois. C’est dans cette optique que les autorités, ont décidé d’appliquer que les textes, sans murmure, ni arrangement. Il n y a eu aucune augmentation contrairement à l’intox qui a été faite autour de ce scandale », a poursuivi notre interlocuteur. En clair, il s’agit pour l’équipe du DG des Douanes Maliennes, non moins Général, Moumini Dembélé, d’appliquer strictement les textes, sans scrupules. « Mieux, il s’avère que les consignes sont fermes aux gabelous et celui qui enfreindra à la loi, risquera gros », nous dit-on à Faladié. Mais pour décrisper la situation, la Direction Générale, selon nos informations, a décidé donc de réduire momentanément de 10% l’amande, quand on sait, que la mesure existe depuis plus de 20ans. Une course contre la montre pour les retardataires et leurs milliers de camions qui attendent toujours d’être dédouané. Un bras de fer avec les gabelous qui ne sera pas à l’avantage des commerçants », nous confie un cadre des finances.
« Il n y a jamais eu d’augmentation », a martelé le Général Dembélé
A cet effet le D.G de la douane a été on ne peut plus clair : « il n’y a pas eu d’augmentation des droits de douanes au niveau du Mali ; il s’agit pour nous, d’appliquer une réglementation qui peut nous faciliter l’exécution des missions qui nous sont assignées par le Gouvernement ». Voilà qui est clair. Aussi : « Les produits de « catégorie 4 » ou produit de luxe comme le climatiseur, le bazin riche, ou le carreau etc… sont concernés par cette mesure », a dit le DG des Douanes. Et c’est là où se trouve le courroux des commerçants détaillants qui en l’espace de plus de deux décennies, ont pu s’organiser pour ce faire.
Le Président de la CCIM défend les commerçants
La Chambre de Commerce par la voix de son Président rassure : « que toutes les mesures sont prises pour qu’il n’y ait pas d’augmentation sur les produits non concernés »
Assainissement de l’économie
Et selon le Ministre de l’Economie « l’exécution de ce protocole d’ accord devra permettre l’accroissement de l’économie malienne ».L’accord en question précise, que la procédure de dédouanement des marchandises couvertes d’attestation de vérification AV reste inchangée, ces mesures s’applique jusqu’à l’arrêt des applications comptables.
Boubacar HAIDARA.