Pour protester contre la fermeture de la Radio Kayira II : Grand meeting aujourd’hui à Koutiala

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A la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé, le lundi 9 octobre 2017, le directeur général de la Radio Kaïra, Dr. Oumar Mariko et non moins président du parti SADI a dénoncé « les raisons politiques de la fermeture de sa radio » à Koutiala, le samedi 7 octobre dernier. Pour lui, la radio a été victime d’un « déni de justice et d’un complot contre la démocratie en République du Mali ». Et le conférencier de déclarer qu’un « grand meeting sera organisé ce mardi 10 octobre à Koutiala, notamment pour demander la réouverture de la radio Kayira II, porter une plainte contre le préfet intérimaire de Koutiala, Youssouf Niaré, auteur de la fermeture de ladite radio et raviver les précédentes plaintes qui sont toujours sans réponse ».

Selon Dr. Oumar Mariko, la présente conférence avait pour but de faire le compte rendu de la situation qui se passe à Koutiala concernant la fermeture de la radio Kayira II. Selon lui, il est question de la volonté effrénée des pouvoirs de vouloir mettre fin au parti SADI par le bâton ou par la carotte à Koutiala. « La carotte a été le fait d’inviter le parti SADI à faire partir de la coalition d’un certain nombre de partis avec le RPM pour gagner les élections à Koutiala. A ce sujet, le parti SADI a décidé d’aller aux élections en lice unique. Le bâton a été la fermeture de la Radio ce samedi 7 octobre 2017 pour pouvoir atteindre le parti SADI », a-t-il déclaré.

Les militants de SADI retiennent dans la lettre N°2017 N° 2017- 0140 / P – CKLA portant fermeture de la Radio Kayira II sise à Koutiala, la volonté du préfet qui vise son propre intérêt : « Nous retenons dans cette lettre la volonté effrénée d’un homme en lien avec ses coalitions d’intérêt pour assurer sa propre ambition qu’est de devenir préfet et pourquoi pas être gouverneur un jour comme le cas de George Togo à l’époque qui a eu une promotion après avoir procédé à la fermeture de la Radio Kayira et le cas de Féfé Koné qui a truqué les élections contre le SADI à Koutiala pour finir gouverneur à Sikasso», a-t-il expliqué.

Dr. Mariko d’ajouter que cette décision doit faire honte à tous ceux qui ont fait le droit et l’administration civile à l’Ecole nationale d’administration de Bamako (ENA). Pour lui, le contenu de cette lettre fait allusion notamment aux insultes, injures et diffamations proférées contre les notables de Koutiala suite à la mission du 30 septembre 2017 effectuée au niveau du président de la République du Mali ; la lettre sans numéro du 6 octobre 2017 du collectif des familles fondatrices de Koutiala (familles Ouattara et Coulibaly), des confessions religieuses, de la coordination des chefs de quartiers et villages du cercle de Koutiala ; de la société civile, de l’Association Miniankala Djigui et du RECOTRAD demandant la fermeture de la radio Kayira II de Koutiala ; la campagne d’intoxication et de désinformation de la population animée par la radio Kaïra sur la mission du 30 septembre 2017 des notables des cercles de Koutiala, Yorosso, Bla, San et Tominian au niveau du président de la république du Mali ; les menaces de représailles et de vengeance contre la radio Kaïra ; la nécessité de maintien de la tranquillité et de la cohésion sociale ; la nécessité de maintien de l’ordre public.

Selon Dr Oumar Mariko, ce sont ces raisons qui ont motivé la décision du préfet intérimaire dans la présente lettre en article 1er de fermer jusqu’à nouvel ordre la radio Kayira II sise à Koutiala. « Alors, où se trouve la justice dans cette affaire, elle n’est nulle part, c’est la répression qui est là. Un grand meeting sera organisé ce mardi 10 octobre à Koutiala notamment pour demander la réouverture de la radio Kayira II, porter une plainte contre le préfet intérimaire de Koutiala, Youssouf Niaré, auteur de la fermeture de la radio et raviver les précédentes plaintes qui sont toujours sans réponse», a-t-il conclu.

Moussa Dagnoko

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