Protection sociale : RAMED, mode d’emploi

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Les médias sont sollicités pour participer à la campagne de sensibilisation et d’information du public sur la mise en œuvre effective du Régime d’assistance médicale.

Le ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées et l’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM) ont organisé lundi à la Maison des aînés, une journée de sensibilisation et d’information sur le Régime d’assistance médicale (RAMED) à l’intention des journalistes de la presse écrite et des radios. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du département, Amadou Rouamba. Elle s’est déroulée en présence de la directrice de l’ANAM, Mme Zouboye Fadimata Maïga, du directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, Ankoundio Luc Togo, ainsi que de responsables et acteurs sociaux. L’objectif de la journée était de bien informer et surtout de sensibiliser les hommes des médias afin qu’ils participent à la campagne de sensibilisation et d’information de la population sur la mise en œuvre effective du Ramed. Face à la faiblesse de la couverture des risques sociaux notamment de la maladie, le gouvernement a adopté une déclaration de politique de protection sociale. Celle-ci entérine notamment l’extension des champs d’application matériels et personnels de la sécurité sociale dont la mise en place de l’assurance maladie constitue une stratégie et le développement de la mutualité et autres mécanismes de protection sociale basés sur la solidarité, et la stratégie de développement de l’aide et de l’action sociale dont la mise en place du fonds d’assistance médicale.

Des procédures vont permettre d’étendre les champs matériels et personnels de la sécurité sociale afin d’offrir aux citoyens une couverture sanitaire avec des approches diverses, et d’aboutir à une protection sociale universelle. Ces politiques de solidarité et de protection sociale ont balisé le terrain en définissant comme priorités le développement socio-économique ainsi que la réduction de la fracture sociale en plaçant l’homme au cœur des interventions. Pour concrétiser cette volonté politique en lien avec l’extension de la couverture sociale, le gouvernement a institué le Régime d’assistance médicale. Celui-ci va assurer la prise en charge médicale des personnes indigentes sans aucune contribution de celles-ci, le budget étant réparti entre l’Etat (65%) et les collectivités territoriales (35%). Ce régime fait également appel à nos valeurs sociétales et comportementales. Nous devons, ensemble, mettre en place un système où chacun reçoit à la mesure de ses besoins pas à celle de ses moyens, car il ne peut ni ne doit y avoir de santé à plusieurs vitesses et en fonction des revenus.

Les personnes éligibles à ce régime doivent être couvertes sans discrimination aucune due à l’âge, au sexe, à leurs antécédents pathologiques ou leurs zones de résidence, a expliqué Amadou Rouamba. Sont admis de droit au bénéfice de l’assistance médicale, les pensionnaires des établissements de bienfaisance, orphelinats ou des établissements de rééducation et de tout établissement public ou privé à but non lucratif hébergeant des enfants abandonnés ou adultes sans famille. Les pensionnaires des établissements pénitentiaires ainsi que les personnes sans domicile fixe sont également concernées. Pour bénéficier des prestations du Ramed, il faut être affilié et déclaré au régime. C’est dans le souci d’établir un partenariat dynamique que l’Etat a instauré ce mécanisme avec les collectivités. Il vise à contribuer à une meilleure prise en charge de cette cible longtemps marginalisée en dépit des efforts jusque là déployées par les municipalités et les services déconcentrés du département en charge du ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées.

Les ressources visées pour la mise en œuvre de ce régime sont, entre autres, les subventions de l’Etat, celles des collectivités territoriales, les produits financiers, les dons et legs et toutes autres ressources affectées à ce régime en vertu de législations et réglementations particulières. Cette politique est un véritable défi pour notre pays car elle permet d’instaurer un partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales dans l’intérêt des couches démunies, a souligné Amadou Rouamba. Des communications sur le système de protection sociale dans notre pays ainsi que la présentation du Ramed et de l’ANAM ont été faites au cours de la rencontre. Elles ont permis d’éclairer les journalistes sur ces sujets. Les prestations pour le Ramed ont débuté sur l’ensemble du pays en janvier dernier. Le régime profite à environ 500 000 personnes indigentes.

 

 

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