Thème de la rencontre : «Rôle et la place de la communication au service de la protection sociale en générale et du régime d’Assurance Maladie Obligatoire en particulier».
Une trentaine de participants venant de différents médias (presse écrite, en ligne, radio, télé…), ont pris part à l’atelier dont le principal objectif consiste à renforcer les capacités des participants sur l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Pour ce faire, plusieurs techniciens de la Canam et de ses services de gestion délégués (Anam, Cmss…) se sont mobilisés autours de l’ICP Mali pour la réussite de cette rencontre en vue de briser la glace entre la Canam et les médias et amener ces derniers à disposer de l’information juste sur l’Amo, afin de pouvoir la transmettre aux populations, notamment les couches socioprofessionnelles visées.
Adoptée par la loi n°09-015 du 26 juin 2009, c’est, un an plus tard, en 2010, que la mise en œuvre de l’AMO, a démarré, non sans difficultés. Elle (l’AMO) suscita, en effet, de sérieux troubles sociales, avec des mouvements de contestations qui se sont élevés au sein de certains travailleurs. Ces protestations (oppositions ?) imputables à la faible communication (qui a entourée la mise en application de la réforme) se sont progressivement estompées, au fur et à mesure que les populations (bénéficiaires) ont compris les avantages et les facilités liés à cette politique. «On a enregistré des avancées très encourageantes dans la mise en œuvre du régime d’assurance maladie obligatoire, qui sont illustrées, entre autres, par l’augmentation du nombre des personnes immatriculées, l’établissements de soins conventionnés… », a affirmé Dr Baba Alassane Dicko, directeur général adjoint de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Pour le Dga, malgré les difficultés de démarrage qu’elle a connue, l’AMO constitue aujourd’hui un acquis pour le renforcement de la protection sociale au Mali. «Elle connaît, de plus en plus, d’engouement auprès des populations cibles», a ajouté M Dicko, qui ne cache pas sa fierté face aux flux des ré adhésions des forces armées et de sécurité, férocement opposées, au départ, aux prélèvements opérés sur leurs salaires, pour le compte de l’AMO.
Ousmane Daou, président de l’ICP Mali, a justifié la tenue de l’atelier par le fait que l’Assurance maladie Obligatoire continue à être confrontée au défi d’une adhésion en masse à cause des hésitations d’une part, et la mauvaise interprétation que certains se font de l’AMO, d’autre part. Le président de l’ICP Mali a insisté sur l’importance du thème choisi. Un thème qui, dira t-il, permet de comprendre la politique de la protection sociale au Mali, de saisir le dispositif de l’Assurance maladie obligatoire, son utilité majeure dans le processus de couverture du risque maladie…
Lors de cette rencontre, le Dga de la Canam a fait une présentation sur l’AMO, en insistant tout particulièrement sur son but qui est d’améliorer et d’élargir l’accès aux soins en assurant la couverture des frais inhérents à la maladie des personnes assujetties et des membres de leurs familles. Il a évoqué les trois principes de l’AMO (la contribution, la solidarité et la mutualisation du risque) avant d’insister sur les acquis et les avancées de la mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire.
Papa Sow (maliweb.net)