L’Initiative d’Information, de Communication et de Plaidoyer sur la Protection Sociale au Mali (ICP-Mali), a organisé le 19 septembre 2015, à la Fondation Friedrich Ebert, une journée d’échanges entre les techniciens de l’AMO et les médias. Le thème est « l’AMO, le RAMED et les Mutuelles : Quelle alternative vers la couverture maladie universelle ? ».
Elle était animée par M. Amadou Diallo, Conseiller Technique du ministère de la solidarité, en présence du président de l’ICP-Mali, Ousmane Dao, du Directeur général adjoint de l’ANAM, M. Sékou Sangaré, des représentants de la CANAM, M. Tji Diarra,M. Mady Keita de la CMSS et le chargé des programmes de la fondation Friedrich Ebert.
Le président de l’ICP-Mali, M. Ousmane Dao dira qu’aujourd’hui, le besoin de la mise en place d’un dispositif de protection sociale capable de s’étendre sur l’ensemble de la population s’exprime avec acuité. Selon les statistiques, près de 80% de la population majoritairement du secteur informel restent de nos jours sans protection adéquate des risques sociaux notamment contre la maladie, a-t-il déploré. Il est convaincu de l’implication stratégique des hommes de médias dans un projet d’enjeu aussi majeur que vital celui de la couverture santé universelle pour les populations. Il a rappelé que l’ICP-Mali regroupe des professionnels de la communication provenant de différentes formes de presse en vue de renforcer la communication et de privilégier la bonne information autour de l’ancrage d’une meilleure politique de protection sociale en République du Mali par une implication responsable des hommes de médias.
Dans sa présentation, le Conseiller Technique du ministère de la solidarité, M. Amadou Diallo a mis l’accent sur l’opérationnalisation de la couverture maladie au Mali d’ici 2018. D’entrée en jeu, le conférencier a précisé que la Constitution malienne reconnait aux citoyens certains droits dont la santé et la protection. L’AMO est un des piliers de la déclaration de la politique nationale de la protection sociale adoptée par le gouvernement en 2002 et permet d’améliorer et d’élargir l’accès aux soins en assurant la couverture des frais inhérents à la maladie des personnes assujetties et des membres de leurs familles.
Parlant les dispositifs de couverture du risque maladie, le conférencier Diallo soutient que l’AMO est géré par la CANAM et doit couvrir environ 12% de la population. A la date de juillet 2015, les statistiques de la CANAM indiquent : 721 394 personnes immatriculées, dont 194 085 assurés principaux et 527 309 ayants droit. Et aussi 161 746 personnes en cours d’immatriculation, dont 131 658 à l’INPS et 30 088 à la CMSS, a-t-il dit.
S’agissant de la couverture sanitaire universelle, le conférencier dira que toute la population peut accéder aux services de santé, sans subir des difficultés financières lors de leur paiement.
Lassa