Protection et assistance des déplacés internes : L’avant-projet de loi validé

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A travers cette validation, le Mali manifeste sa volonté et sa détermination à matérialiser dans les faits, la Convention de Kampala

La semaine dernière, l’hôtel Sheraton de Bamako a abrité un important atelier de validation de la mouture de l’avant-projet de loi relative à la protection et à l’assistance aux personnes déplacées en République du Mali. Organisé par le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, en tandem avec le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR), cette rencontre a permis de regrouper quasiment les responsables des structures engagées à trouver des solutions pour le bien être des déplacés internes.

La cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier a été co-présidée par Abdoulaye Maiga, représentant le ministre Hamadoun Konaté et Mme Angèle Djohoussou la représentante du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Mali.

S’adressant aux participants, Mme Angèle Djohoussou dira que la validation de cet avant-projet de loi est la bienvenue. Parce qu’aujourd’hui, au Mali, le nombre de déplacées internes a atteint environ 160,000 personnes. De ce fait, il ne fait aucun doute que ce projet de loi nationale est urgemment requis en vue du renforcement du cadre juridique et normatif pour la protection et l’assistance à des personnes.

Aussi, la mouture de l’avant-projet de loi qui a fait l’objet de validation est « le résultat de plusieurs mois de travail collaboratif associant les ministères et les institutions nationales, à savoir : l’Assemblée nationale, ainsi que les organisations nationales et internationales, y compris le HCR » a expliqué Mme Angèle Djohoussou. Avant d’ajouter que cet atelier a été la transposition de la Convention de Kampala dans le droit national. De même, elle a souhaité que les termes de la loi soient appliqués par l’élaboration de politiques à l’égard des personnes déplacées internes, le renforcement des capacités des institutions locales et nationales en charge de ces questions et la promotion des principes défendus par le texte.

Quant à l’application de ladite loi, elle a réitéré le soutien de son organisation au gouvernement malien ainsi que celui du ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, afin faire de la Convention de Kampala une réalité au Mali.

Le représentant du ministre de son côté, a d’abord fait savoir que cet atelier de validation, est un moment historique pour notre pays et pour tous ceux qui se consacrent à la protection des personnes déplacées au Mali. Ce faisant, la présente rencontre marque une   étape  importante   dans   la réalisation de des engagements collectifs contenus pour la domestication de la Convention de Kampala.

Abdoulaye Maiga a également rappelé que la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique adoptée à Kampala, le 23 octobre 2009 par nos chefs d’État et des Gouvernements est entrée en vigueur le 06 décembre 2012. Elle vient ainsi d’entrer dans sa dixième année d’existence en tant qu’instrument juridique protégeant les populations obligées de se déplacer, à l’intérieur de leurs pays a t-il souligné. Au Mali, on compte aujourd’hui plus de 170.000 personnes déplacées internes a dit Abdoulaye Maiga.

C’est pourquoi, cet avant-projet de loi a été examiné courageusement par l’ensemble des acteurs, dans le seul intérêt d de trouver des voies et moyens pour étendre son application et renforcer sa légitimité dans le corpus juridique du pays.

Diakalia M Dembélé

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