La Maison de Partenariat Bamako-Angers a abrité, du 18 au 19 avril 2017, l’atelier de formation de 20 acteurs judiciaires et agents de police des frontières sur les instruments juridiques nationaux et internationaux nationaux et internationaux relatifs à l’esclavage et au travail forcé des enfants et les approches basées sur les victimes. L’atelier était organisé par l’Association du bureau Américain, initiative Etat de droit (Aba Roli) en collaboration avec le ministère de la justice . La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par Cheick Ahmed Tidiane Traoré, le représentant du ministère de la justice, en présence de Me Lury Nkouessom, directeur pays Mali de Aba Roli.
A l’ouverture de l’atelier, Me Lury Nkouessom, le Directeur pays Mali de Aba Roli, a indiqué que la rencontre vise à renforcer les capacités des acteurs judiciaires sur les instruments juridiques nationaux et internationaux nationaux et internationaux relatifs à l’esclavage et au travail forcé des enfants et les approches basées sur les victimes. « Au Mali, Aba Roli travaille avec une coalition d’organisation de la société civile pour promouvoir, d’une part, le développement d’une stratégie de justice transitionnelle en réponse à la crise de 2012 et d’autre part, pour faire face aux violations graves des droits de l’homme y compris l’esclavage et l’esclavage et au travail forcé des enfants », souligne Me Lury Nkouessom. Pour sa part, Cheick Ahmed Tidiane Traoré, le représentant du ministère de la justice a signalé : « cette formation est d’une double pertinence pour notre département : elle s’inscrit dans la même logique portée par l’article 46 de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger tout comme le plan d’urgence triennal de renforcement du système judiciaire. » Ledit article, ajoute-t-il, prévoit dans ses dispositions entre autres la réaffirmation du caractère imprescriptible des crimes de guerre et crimes contre l’humanité et la non amnistie pour les auteurs des crimes de guerre et crime contre l’Humanité et violations graves des Droits de l’homme, surtout les violences faites sur les femmes, les filles et les enfants, liés au conflit et la consolidation du pouvoir judiciaire de manière à assurer l’État de droit sur l’ensemble du territoire et la promotion d’une formation de qualité à tous les acteurs et auxiliaires de la justice.
L’Association du Barreau Américain, connu sous le sigle “ABA ROLI”, Initiative Etat de Droit a initié un projet pour la lutte contre l’esclavage par ascendance et le travail forcé des enfants au Mali, car bien que l’esclavage ait été officiellement aboli avant les années de l’indépendance, il reste toujours d’actualité comme le travail forcé des enfants qui est également interdit par les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et les textes nationaux. Et depuis la crise de 2012 d’autres violations massives et très graves des droits de l’homme sont devenues une œuvre presque quotidienne des groupes terroristes et alliés d’où le revirement de l’attention des organisations de défense des droits de l’homme vers ces nouvelles formes de violation des droits de l’homme au détriment des victimes de l’esclavage par ascendance et du travail forcé des enfants qui ont été reléguées au second rang.
M.K. Diakité